Tout savoir sur le gecko
Le gecko, ce petit lézard aux yeux chatoyants au son très particulier, est très commun dans les maisons, dans les placards, dans les vases, sur les murs, bref, partout. Cependant, on entend souvent qu’ils sont toxiques, qu’ils transmettent des maladies et même urinent une substance qui fait mal à la peau.
Est-ce vrai ou est-ce un mythe ?
Le biologiste Alejandro Solórzano révèle tout ce qu’il faut savoir sur ces petits locataires.
Le gecko est un lézard appartenant à la famille des Gekkonidae. Il existe plus de 2 000 espèces de geckos réparties dans divers habitats à travers le globe. Ils se trouvent principalement dans les régions tropicales et subtropicales, mais certaines espèces peuvent être trouvées dans des environnements arides, désertiques ou semi-aquatiques. Certains geckos sont terrestres, tandis que d’autres sont arboricoles, se cachant dans la végétation dense.
Adaptations physiques : les geckos sont célèbres pour leur capacité à grimper sur des surfaces lisses et verticales, comme des murs et des plafonds, grâce à leurs pattes incroyablement adhésives. Cette adaptation est due à la présence de milliers de petits poils, appelés setae, qui créent des forces d’attraction avec les surfaces. Le secret de cette adhérence réside dans les forces de van der Waals, un phénomène physique étonnant.
Alimentation : la plupart des geckos sont insectivores, se nourrissant principalement d’insectes tels que les moustiques, les mouches, les criquets et les papillons de nuit. Certains geckos plus grands peuvent également se nourrir de petits vertébrés comme des souris, des lézards ou des petits oiseaux.
Reproduction : les geckos sont ovipares, ce qui signifie que la femelle pond des œufs. Les œufs sont généralement pondus dans des endroits cachés et sécurisés, tels que des crevasses ou des trous d’arbres. La durée d’incubation varie selon l’espèce et les conditions environnementales.
La communication : les geckos communiquent principalement à travers des vocalisations douces, des gestes visuels et des signaux chimiques laissés par les phéromones. Ces moyens de communication sont essentiels pour attirer les partenaires, marquer les territoires et établir une hiérarchie sociale.
Présentation du gecko
Les geckos se déplacent telle la foudre à travers les toits et les murs des maisons, entrepôts et toutes sortes de construction. Les avez-vous déjà vus ? Il est assez courant de le voir au plafond en soirée, près d’une source de lumière attirant les insectes de toutes sortes et sonnant l’heure du dîner pour le gecko (Lepidoblepharis) !
Ils sont petits et habitent habituellement des arbres ou sur le sol de la forêt. Ils ont une grande tête et de grands yeux, avec la pupille elliptique verticalement, comme les yeux d’un chat. Ils peuvent également régénérer leur queue si ils la perdent et ont la possibilité d’émettre des sons pouvant être décrits comme des gargouillements de gorge.
Ce «bruit», qui a une fonction à la fois territoriale et de parade nuptiale, est déjà un son quotidien qui trahit sa furtivité facilement. De nombreuses espèces ont des adaptations spéciales dans les jambes qui leur permettent d’adhérer à des surfaces aussi lisses que le verre et ainsi se déplacer sans difficulté.
Le gecko : dangereux or not dangereux ?
Depuis longtemps, la culture populaire de la région d’Amérique centrale a créé le mythe comme quoi ils seraient toxiques et qu’ils pourraient injecter du poison lors d’une morsure mais aussi depuis la pointe de la queue. Ceci est tout à fait faux. En effet, ils sont totalement inoffensifs. Cependant, c’est une croyance profondément enracinée dans de nombreuses communautés du Costa Rica, principalement rurales.
La peur générée par cette croyance peut être aussi extrême que celle de cette femme au foyer dans le Guanacaste qui a brisé le parvis de sa maison pour chercher les geckos et les éliminer. Cette dame vivait dans la terreur de la présence constante de ces lézards. Le biologiste Solórzano nous raconte : “Il en a fallu beaucoup pour la convaincre du fait qu’ils n’étaient pas toxiques. Sur une demande qui m’a été faite, j’ai dû être mordu par plusieurs geckos devant elle, de sorte qu’elle a réussi à croire que sa vie et celle de ses enfants n’étaient pas en danger.” C’est ce qu’on appelle les risques du métier ! 😉
Au Costa Rica, il existe environ 16 espèces de geckos (également appelés « scorpions » au niveau local) avec différents types de coloration, dont cinq proviennent d’Asie et de l’Indopacifique.
Ces geckos de maison sont apparus au Costa Rica dans les années 1990. Peut-être sont-ils arrivés comme passagers clandestins sur des navires transportant des produits commerciaux des régions mentionnées. Et depuis lors, ils se sont répandus largement sur le continent américain. Son succès adaptatif est lié à sa grande capacité de reproduction, car ses oeufs se développent n’importe où. Il est courant de les trouver sur des tables, des fenêtres, des vases, des étagères, des imprimantes, des livres, des vêtements, etc.
Au delà d’un danger possible, le gecko représente un allié important dans les foyers, car ils contribuent activement au contrôle de nombreuses autres espèces nuisibles à la santé telles que les cafards, les mouches, les mites, les moustiques, etc. La clé est de comprendre que cette faune urbaine fait partie de notre environnement et que nous pouvons vivre en harmonie avec eux. Le plus surprenant dans cette mauvaise image que certaines personnes ont de cet animal est que la plupart des enfants naturellement trouvent le gecko mignon, et non repoussant. La légende urbaine qui lui colle à la peau peut avoir raison de cette petite bouille.
Les geckos du Costa Rica
Au Costa Rica, il existe plusieurs espèces de geckos indigènes. Voici quelques-unes des espèces de geckos que l’on peut trouver dans le pays :
- Le Gecko Grimpeur du Nord (Gonatodes ocellatus) : Ce petit gecko est présent dans les forêts tropicales humides du Costa Rica. Il est actif la nuit et se nourrit principalement d’insectes. Sa capacité à grimper sur des surfaces lisses grâce à ses pattes adhésives lui permet de se déplacer efficacement dans son environnement.
- Le Gecko Grimpeur du Pacifique (Gonatodes concinnatus) : Comme son nom l’indique, ce gecko se trouve principalement le long de la côte pacifique du Costa Rica. On le trouve souvent dans les zones boisées et les habitats rocheux.
- Le Gecko Léopard (Eublepharis macularius) : Bien que le gecko léopard soit originaire d’Asie, il est également présent au Costa Rica en raison de sa popularité comme animal de compagnie. On peut le trouver dans les terrariums domestiques et dans certains centres de conservation.
- Le Gecko à Queue Givrée (Hemidactylus frenatus) : Ce gecko est originaire de l’Asie du Sud-Est, mais il a été introduit dans plusieurs régions du monde, y compris au Costa Rica. On le trouve souvent dans les zones urbaines, les maisons et les jardins.
- Le Gecko à crête (Correlophus ciliatus) : Bien que cette espèce soit originaire de Nouvelle-Calédonie, on peut également la rencontrer au Costa Rica en raison de sa popularité en tant qu’animal de compagnie.
- Gecko tokay (Gekko gecko) : Le gecko tokay est une espèce de gecko nocturne et arboricole. Il est connu pour sa grande taille, sa couleur gris-bleu et ses taches rouges vives. On peut le trouver dans les régions boisées du Costa Rica.
- Gecko casque (Tarentola angustimentalis) : cette espèce de gecko est endémique de la péninsule de Nicoya au Costa Rica. Il doit son nom à sa tête large et aplatie. Il est nocturne et se nourrit principalement d’insectes.
Il est important de noter que ces espèces de geckos sont des animaux sauvages et sont protégées par la législation du Costa Rica. Il est illégal de les capturer dans la nature et de les garder comme animaux de compagnie sans autorisation appropriée. Si vous êtes intéressé par les geckos du Costa Rica, il est préférable de les observer dans leur habitat naturel ou de visiter des centres de conservation où ils sont maintenus dans des conditions appropriées.
Maintenant que vous savez que ce lézard ne craint rien, qu’attendez-vous pour préparer votre prochain voyage au Costa Rica ?
25 commentaires au sujet de « Tout savoir sur le gecko »
BÉNAL ALAIN| 23 Mai 2022 à 17:00
Bonjour. Vos commentaires sur le gecko sont tout à fait réalistes et rassurants pour beaucoup. Je connais bien le Costa Rica et nous n’avons jamais eu le moindre souci avec ce petit lézard.
Je pars bientôt pour la Sardaigne. Je pense qu’il doit y en avoir, avez-vous des infos ?
Merci pour vos bons conseils.
ANNE| 25 Mai 2022 à 8:13
Bonjour, merci de votre commentaire.
En ce qui concerne la Sardaigne nous ne sommes pas spécialistes et nous ne pouvons vous aiguiller.
Le mieux est de vous adresser à quelqu’un sur place.
Bon voyage
KERE| 21 Fév 2022 à 4:54
Malgré les multiples thèses qui raconte que le gecko est nuisible à la santé humaine, j’ai naturellement refusé cette thèse ! Et on peut compter une dizaine de gecko dans ma maison ! Ils me plaisent et j’adore leurs son! Plein de sens, mais codé dont je cherche à décoder. Je suis tombé sur votre texte ce matin et ça confirmé ma conception du gecko !
HAFSA| 14 Déc 2020 à 21:09
Bjr, tellement on nous fait peur avec des histoires soit disant le jecko c’est un poison, un jour après avoir donné de l’eau à mes invités je remarque qu’il y a un petit jeko ds le canari colé vivant j’ai eu la peur de ma vie, aussitôt j’ai fait des recherches pour éviter le pire. Après avoir lu votre texte j’étais tellement soulagée merci beaucoup
ARNAUD| 14 Déc 2020 à 21:21
Ravi de vous avoir rassuré ! 🙂
HINI SADATE| 23 Nov 2020 à 17:46
Lors d une étude en groupe avec mes potes
L un d entre nous voit cet espèce et se met à crier
J aimerais demander si l on devrait chercher à le tuer ou bien le laisser faire sa vie ???
ARNAUD| 23 Nov 2020 à 19:45
Bonjour Hini ! C’est un animal complètement inoffensif. Et même par inadvertance vous veniez à le toucher ou lui faire peur, il ne vous fera rien. Mais d’expérience, il sera BIEN plus rapide que vous et fuira à la moindre alerte. Conclusion : observez-le, écoutez-le et laissez-le vivre 🙂
SEBASTIEN| 12 Nov 2020 à 10:49
Bonjour !
Un tout petit gecko est dans mon appartement depuis quelques semaines, il ne sort pas malgré les fenêtres régulièrement ouvertes.
Qu’est-ce qui est le mieux pour lui ? le laisser faire sa vie 🙂 ? ou tenter de le faire sortir ?
Merci de vos conseils !!
seb
ARNAUD| 12 Nov 2020 à 14:18
Bonjour Sébastien ! Laissez le tranquille : il vous débarrassera des araignées ou autres bébêtes 🙂 De plus, son simple son rythmera vos journées !
BLOT| 8 Nov 2020 à 9:03
J’ai trouvé des bébés geckos dans ma piscine,où dois-je les mettre pour qu’ils n’aient pas froid
Je précise qu’autour de ma piscine j’ai une terrasse en bois posée sur du béton
Merci