Quelle langue est parlée au Costa Rica ?
L’espagnol, la langue officielle du Costa Rica
L’Empire espagnol a colonisé de nombreux états du Nouveau Monde. L’espagnol est la deuxième langue la plus parlée au monde. Elle est ancrée dans l’histoire du Costa Rica depuis l’arrivée des colons espagnols au XVIe siècle.
Depuis lors, elle est devenue la langue véhiculaire de la nation, utilisée dans tous les domaines de la société. L’Espagne a colonisé largement ces territoires du centre amérique en y introduisant leur propre culture.
Aujourd’hui, c’est l’espagnol qui prédomine dans la vie du Costa Rica. Toutefois, tout comme le français, l’espagnol d’Amérique latine c’est modifié au fil des ans et chaque pays hispanophone possède un patois local propre.
Dans le domaine administratif, l’espagnol est la langue officielle du gouvernement. Tous les documents officiels, lois, règlements et procédures administratives sont rédigés en espagnol. En ville et en campagne, pratiquement, vous n’entendrez parler qu’Espagnol.
Dans le domaine de l’éducation, l’espagnol est la langue d’enseignement principale dans les écoles et les universités. Les programmes scolaires et universitaires sont dispensés en espagnol, et la plupart des manuels et des ressources pédagogiques sont également en espagnol.
Sur le plan culturel, l’espagnol est omniprésent dans les arts et la littérature costaricains. Les écrivains, les poètes, les artistes et les musiciens s’expriment en espagnol pour partager leurs créations avec le public. Le théâtre, la musique, la danse et le cinéma costaricains sont également largement influencés par la langue espagnole.
Cependant, il convient de noter que le Costa Rica est également caractérisé par une richesse linguistique diversifiée, avec plusieurs langues autochtones parlées par les populations indigènes du pays. Malgré cette diversité, l’espagnol demeure la langue dominante et unificatrice du Costa Rica, reflétant l’histoire et l’identité nationale de cette nation vibrante en Amérique centrale. L’UCR, l’Université de San José, propose des cours de différentes langues autochtones et ont développé un portail qui permet d’en apprendre plus sur ces idiomes.
Les langues indigènes
Le Costa Rica abrite plusieurs langues indigènes, bien que la majorité des habitants parle espagnol. Parmi les langues autochtones du Costa Rica, les plus importantes sont le bribri, le cabécar, le boruca, le ngäbere et le bugléré.
Le bribri et le cabécar sont étroitement liés et sont parlés par les populations autochtones des régions de Talamanca et de la Cordillère de Talamanca, dans le sud-est du pays. Ces deux langues appartiennent à la famille des langues chibchanes mais chacune d’elles possèdent ses propres caractéristiques.
Le ngäbere est un autre dialecte autochtone important, parlé principalement par le peuple ngäbe qui réside dans au sud du Costa Rica, près de la frontière avec le Panama. Le ngäbere appartient aux langues guaymíes.
Enfin, le bugléré est parlé par le peuple bugléré, également au sud du Costa Rica.
Malheureusement, ces langues autochtones sont en danger d’extinction en raison de divers facteurs tels que la perte de territoires traditionnels, la pression démographique, et l’assimilation culturelle. Cependant, des efforts sont déployés pour préserver et revitaliser ces langues, notamment par le biais de programmes éducatifs et de la promotion de la fierté culturelle au sein des communautés autochtones. Ces langues représentent un élément vital de la diversité culturelle du Costa Rica, et leur préservation est importante pour l’avenir de ces communautés et de leur patrimoine.
La famille des langues Chibchanes : explications
Les langues chibchanes sont un groupe linguistique qui réunit un ensemble de langues parlées principalement en Amérique centrale et en Colombie. Son nom vient de la civilisation Chibcha, qui habitait essentiellement la Colombie actuelle avant l’arrivée des Européens. Les langues chibchanes sont surtout présentes au Costa Rica, au Panama,en Colombie et au Honduras.
Au Costa Rica, ce groupe idiomatique est représenté par le bribri et le cabécar. Ces deux langues sont parlées par les populations autochtones vivant essentiellement au sud du pays. Ces langues font partie intégrante de l’identité culturelle des communautés autochtones du Costa Rica et témoignent de leur riche patrimoine linguistique.
Des initiatives de revitalisation, telles que l’enseignement de la langue dans les écoles et les programmes communautaires, sont mises en œuvre pour maintenir vivantes ces langues autochtones précieuses et préserver la diversité linguistique du pays.
Maleku
La communauté indigène Malecu parle la langue malecu, également connue sous les noms de guatuso ou guetar. Les Malecus, un groupe ethnique de taille relativement petite, résident principalement au nord du Costa Rica.
Le malecu fait partie de la famille des idiomes chibchanes. Cependant, le malecu est considéré comme une langue isolée au sein de ce groupe.
Malheureusement, la langue malecu est en danger d’extinction, car elle est de moins en moins pratiquée par les nouvelles générations de la communauté. Des initiatives sont en cours pour la préserver et la revitaliser, notamment par le biais de programmes éducatifs et de projets communautaires visant à promouvoir son utilisation.
Il est important de noter que la connaissance du malecu est limitée en dehors de la communauté elle-même. Seulement 600 à 800 personnes l’utilisent quotidiennement.
Cabécar
La langue Cabécar est une langue indigène parlée par le peuple Cabécar du Costa Rica. Les Cabécar sont une communauté autochtone qui habite principalement la région de Talamanca et de la Cordillère de Talamanca.
Le cabécar est une langue chibchane, appartenant à la famille linguistique des chibchanes, qui comprend également d’autres langues autochtones du Costa Rica, telles que le bribri. Cette langue a ses propres caractéristiques, bien qu’elle partage des similitudes avec le bribri en termes de vocabulaire et de structure grammaticale.
Comme de nombreuses langues autochtones, le cabécar est confronté à des défis importants pour sa préservation et sa transmission aux générations futures. La domination de l’espagnol, la perte de territoires traditionnels, et d’autres facteurs socio-économiques contribuent à la diminution du nombre de locuteurs de cette langue.
Cependant, des efforts sont déployés pour préserver et revitaliser le cabécar, notamment par le biais de programmes éducatifs dans les communautés autochtones, de la documentation linguistique, et de la promotion de la fierté culturelle. La reconnaissance de l’importance des langues autochtones pour la diversité culturelle et linguistique du Costa Rica est cruciale pour garantir la survie de langues telles que le cabécar et le maintien de l’identité culturelle des communautés autochtones du pays.
Bribrí
La communauté Bribri parle le Bribri au Costa Rica. Ils résident principalement dans le sud-est du pays, près de la frontière panaméenne. Malgré les influences extérieures, ils ont réussi à préserver leur langue et leur culture. Le Bribri fait partie de la famille des langues chibchanes, étroitement liée au cabécar. La langue bribri est traditionnellement transmise de génération en génération au sein de la communauté Bribri.
Elle est utilisée dans divers contextes, y compris la communication familiale, sociale, cérémonielle et religieuse au sein de la communauté. De plus, elle est souvent employée dans la transmission des connaissances traditionnelles, des contes, des chants et des pratiques culturelles. Le bribri est également intimement liée à l’environnement naturel de la région où elle est parlée. Elle possède un vocabulaire précis pour décrire les plantes, les animaux, les phénomènes naturels et les aspects de la vie quotidienne liés à la nature. Cette connexion profonde avec l’environnement montre à quel point la langue est ancrée dans la culture et la relation symbiotique entre les Bribri et leur terre ancestrale.
Cependant, le Bribri est en danger d’extinction car il est de moins en moins pratiqué par les nouvelles générations. Des efforts de préservation sont en cours pour la sauvegarder. L’ensemble de la communauté Bribri travaille activement à maintenir vivante leur langue et leur culture.
Approximativement 12 000 à 15 000 personnes parlent quotidiennement le Bribri, témoignant de son importance au sein de la communauté.
Guaymí
La communauté Guaymí parle le Guaymí, également connue sous le nom de ngäbere, au Costa Rica et au Panama. Les Guaymís résident principalement dans le sud-ouest du Costa Rica, près de la frontière avec le Panama. Le guaymí fait partie de la famille des langues chibchanes et présente des caractéristiques distinctives qui le différencient des autres langues de la famille.
Malheureusement, le guaymí est en voie d’extinction, avec une utilisation de plus en plus limitée. Les Guaymís travaillent activement pour préserver leur langue et leur culture, reconnaissant leur importance en tant qu’éléments essentiels de leur identité en tant que peuple autochtone.
Au Costa Rica, environ 1 000 à 2 000 personnes parlent encore le guaymí, tandis qu’au Panama, il est utilisé par environ 200 000 à 250 000 personnes, démontrant sa vitalité dans cette zone.
Bocota ou Buglere
La communauté indigène Ngäbe-Buglé au Panama et au Costa Rica par le Buglere, une langue autochtone appartenent au même groupe linguistique que les précédentes. Les Ngäbe-Buglé sont composés de deux sous-groupes, les Ngäbe et les Buglere. Le Buglere partage des similitudes linguistiques, dans une moindre mesure, avec d’autres langues indigènes de la région, telles que le guaymí et le bribri, en raison de leur origine commune, tout en ayant ses propres caractéristiques distinctives.
Cependant, le Buglere, comme d’autres langues autochtones, fait face à des défis de préservation et d’utilisation, notamment parmi les jeunes générations.
Malheureusement, au début du siècle, deux langues autochtones ont disparu : le Térraba, qui était parlé dans la réserve indigène de Térraba dans le sud-est de la province de Puntarenas, et le Boruca, qui était parlé dans les réserves de Boruca et Curré, dans le sud-est de la province de Puntarenas.
Les Borucas sont une tribu indigène du Pacifique Sud du pays. Leur dialecte est quant à lui considéré comme éteint depuis 2003, date à laquelle est décédée la dernière personne parlant Boruca couramment. Environ 2000 indigènes de cette communauté vivent encore ici, mais ne pratiquent plus que l’espagnol. Ils sont connus désormais pour leur traditionnelle Fiesta de los Diablitos qui leur permet de faire connaître entre autres l’art des masques en balsa.
Criollo limonense
Vers Limon, sur la côte Caraïbe, l’anglais créole limonais est utilisé, en particulier par les familles qui descendent des premiers colons. Le Criollo Limonense est une pratique surtout présente dans la population adulte plus âgée, mais encore très utilisée par la population plus jeune, et présente dans la musique calypsonienne de Cahuita. En effet, l’anglais créole de la région ressemble aux expressions linguistiques des Caraïbes et des Antilles, mais avec des différences régionales. En effet, si en Jamaïque le créole incorpore beaucoup de français, ce n’est pas le cas ici, au Costa Rica.
Mais ne vous inquiétez pas, la communication au Costa Rica ne pose généralement pas de problèmes. Près de 100% de la population parle espagnol et les professionnels du tourisme comprennent et parlent l’anglais. En fait, l’anglais est souvent mieux parlé en moyenne au Costa Rica qu’en France.
Costa Rica Découverte propose divers séjours intégrant des rencontres avec ces populations indigènes. Il est préférable, étant donné leur éloignement, de prévoir ces visites lors d’un séjour de 15 jours au Costa Rica.
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