Le kinkajou, vous connaissez ?
Ce petit mammifère joliment appelé kinkajou d’Amérique Centrale fait partie des nombreuses espèces à voir au Costa Rica. La réserve de la Tirimbina, quant à elle, vous permet de le découvrir lors de ses excursions.
Présentation du kinkajou
Ce petit animal omnivore peuple les forêts tropicales des Amériques. Du Mexique jusqu’au Brésil en passant par le Costa Rica, vous le rencontrerez perché au sommet des arbres. Sociable mais solitaire, il est malheureusement encore chassé parfois pour sa fourrure.
Si il vous tire la langue, ne vous offusquez pas, ce n’est pas un signe de mauvaise éducation, mais elle lui permet de chasser les abeilles de la ruche pour se régaler du miel dont il est friand. Le kinkajou (Potos flavus) chasse également de petites grenouilles qui pullulent au Costa Rica entre autre, des papillons et quelques insectes même si les fruits restent son principal aliment.
Le kinkajou, animal inclassable
Animal étrange, le kinkajou est longtemps resté inclassable. Il reste une curiosité biologique parmi les carnivores, de par sa physiologie et son comportement. Il s’est révelé être dans l’évolution une exception encore aujourd’hui pleine de paradoxes scientifiques. Classé en premier lieu parmi les singes, puis les lémuriens, puis comme plantigrade « d’un genre à part », pour finalement atterrir dans celles des procyonidés comme le raton laveur et le coati.
En Amérique Centrale, il prend différents noms. Mico de noche (Singe de nuit) en Guyane, Cuchicuchi au Venezuela, Macaco da meia noite (macaque de nuit) au Brésil, Micoleon (singe-lion) au Guatemale, Honduras et Salvador et Mono nocturno au Belize et au Costa Rica. On voit que l’erreur des biologistes du XVIIIème siècle, qui l’avaient classé comme une espèce de singe, a laissé des marques sur les différentes appellations.
Sa taille adulte est en moyenne de 50 cm sans la queue qui peut atteindre 30 à 40 cm. Son poids moyen est de 3 kg. C’est le seul carnivore à posséder une queue préhensile qui lui permet des déplacements souples et agiles.
Ses principaux prédateurs sont les félins pouvant grimper aux arbres tels que les chats sauvages, les ocelots et les jaguarundis mais également au sol comme les jaguars, les pumas et les tayras. Il doit également se méfier des airs avec des rapaces, des chouettes et des aigles très présents dans ces régions. Mais, ici encore, l’homme est aussi un de ses prédateurs.
Cette petite peluche attachante vous fera certainement craquer. Observez-le uniquement dans son milieu naturel. N’en faites pas un animal domestique pour suivre une tendance et une mode ridicule car la vie humaine est peu compatible à celle d’un petit mammifère nocturne.
Son enfermement le conduit souvent à une conduite agressive, et je ne plains pas les propriétaires qui en ont fait la triste expérience comme Paris Hilton.
Les parcs nationaux de Tortuguero au Costa Rica et de Baru autour du volcan Chiriqui au Panama les ont déclarés espèces protégées.
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