Parc National de Barra Honda

Le parc national de Barra Honda dans le Guanacaste attire principalement les amoureux de spéléologie. Toutefois si vous êtes débutant, le parc reste accessible et vaut vraiment le détour. Les ornithologues et photographes sont également rarement déçus du détour.

Les grottes du Parc National de Barra Honda

L’ensemble des grottes de Barra Honda date de la fin du crétacé et du Paléocène, c’est-à-dire de 70 à 90 millions d’années. Ce sont d’anciens récifs coralliens qui suite à des mouvements tectoniques ont été mis à l’air.

Les entrées verticales, quelque peu difficiles à négocier, sont une expérience à vivre intensément. Les guides (obligatoires) vous emmèneront à la découverte de ce sous-sol magnifique. Les réservations sont obligatoires.

La grotte la plus profonde est de 240 m et abrite des milliers de chauve-souris. En 1960, les premiers explorateurs pensaient avoir découvert un volcan tant le bruit des chauve-souris était fort mais surtout l’odeur de fiante puissante ressemblait à des dégagements de gaz.

Les 19 grottes explorées à ce jour sont toutes séparées les unes des autres. Aucune communication n’a été découverte. Les plus intéressantes par leur profondeur ou par leurs décorations naturelles sont la Terciopelo (62 mt), la Trampa (110 mt), el Perico (21 mt), el Pozo (110 mt), el Pozo Hediondo (60 mt), la Sima Ramón Canela (35 mt), el Pozo de los Seis (220 mt), la Santa Ana (240 mt) et la Nicoya (30 mt).

Deux grottes seulement sont accessibles au public : la Terciopelo dont l’accès est plus difficile mais dont les 3 salles font partie des plus belles du site. La Cuevita qui ne comporte qu’une seule salle mais dont l’accès est autorisé à partir de 12 ans est recommandée aux personnes n’ayant pas une bonne forme physique. Dans les 2 salles, vous découvrirez stalagmites et stalactites spectaculaires.

Les formations calcaires, dont certaines très rares, offrent un spectacle fantastique, en particulier la salle blanche, formée de calcite dont la lumière est éblouissante.

Le parc à l’air libre

Des sentiers permettent d’accéder aux différentes grottes et de traverser la forêt tropicale sèche. Un mirador qui culmine la plaine du Guanacaste à 423 m permet de voir jusqu’au golfe de Nicoya, l’Isla Chira et les collines environnantes.

La faune

Vous croiserez certainement des iguanes, des coatis, des fourmiliers, des ratons laveurs, des singes capucins ou des singes hurleurs. Egalement des coyotes, des ocelots, des jaguarondis, des pumas des cerfs de Virginie, des pécaris…

Les ornithologues y trouveront leur compte car les oiseaux se comptent par milliers. En effet, le parc Barra Honda est situé à proximité du parc Palo Verde, zone humide et du Tempisque, grand fleuve de cette région. Les espèces les plus facilement observables sont l’aigrette guan, le grand héron, l’aigrette garzette bleue, le héron garde-boeufs, la buse cendrée, le faucon pèlerin, la Conure à front orange, l’Amazone à front blanc, le Petit-duc guatémaltèque, l’Ariane cannelle, le Motmot, le Pic à bec clair, le geai à face blanche, le Bruant chignole, le ara écarlate et le caracara du nord.

La flore

Les arbres sont principalement le jobo el ron-ron (Astronium graveolens), el tempisque ou bois de fer, el laurel ou Laurier, el indio desnudo ou gommier rouge, el guachipelín (Diphysa americana), el cenizaro ou samanea, el guanacaste ou oreille cafre, el roble de sabana ou poirier des antilles, el corteza amarilla ou ébène de Guyane, el pochote ou fromager, el cocobolo ou bois de rose, el cedro amargo ou cèdre acajou, el ceibo ou erythrine crête-de-coq, etc.

Toutefois, le manque de moyen n’a pas encore établi précisément la faune et la flore du parc.

C’est l’un des rares parcs au sein duquel l’on trouve un endroit pour dormir.

Très peu visité, nous recommandons le détour car il permet d’associer spéléologie et ornithologie. Le tour dure environ 4 heures et une bonne forme physique est souhaitable.