Les adresses à la tica coûtent au Costa Rica

À l’occasion de deux articles précédents (ici et ici), nous parlions des adresses à la tica et de quatre adresses en particulier qui continuent d’être des points de référence pour les ticos.

Mais au-delà de la caractéristique culturelle à la fois drôle et curieuse pour les Costariciens tout comme pour les étrangers, il se trouve que les adresses à la tica coûtent au pays.

Le casse-tête des adresses pour La Poste tica

Les adresses “à l’arrache” provoquent chaque année à Correos de Costa Rica (La Poste costaricienne) des impossibilités pour livrer certains courriers et paquets. Il est estimé que près d’un quart des paquets n’arrivent pas à bon port en raison de mauvaises adresses. Le secteur bancaire a rapporté que 9.000 courriers de relevés de compte ne parviennent pas à être livrés chaque mois !

Geovanni Campos, directeur des opérations à Correos de Costa Rica, a souligné que l’absence d’un système d’adresses digne de ce nom avec marquage explicite incitait les gens à chercher des repères culturellement connus. Mais le travail souffre des revers en raison d’un manque de spécification district, comté, province, code postal qui font que les livraisons peuvent arriver au mauvais endroit…

Le défi des pompiers lors d’une urgence

Rien que l’an dernier, les pompiers du Costa Rica ont dû rappeler quelques 6665 personnes appelant pour une urgence pour cause d’adresse inexacte ou manquant de précision. Dans tous les cas, non seulement cela entraîne des coûts (en temps et en argent), mais aussi et surtout des coûts élevés pour des dommages matériels (un feu non éteint à temps) et parfois la perte de la vie de personnes. Le manque de précision entrainant des retards des unités d’urgence qui ne trouvent pas ces points de référence.

En 2012, un projet de plus de 500 millions de colons (850.000 euros environ) a débuté afin de donner à San Jose une nouvelle nomenclature dans ses rues. Cependant, cela ne semble toujours pas changer l’habitude des ticos de donner les adresses “correctement”. Le poids des habitudes !