Danses et masques à l’honneur au Nicaragua
Chaque année, durant la saison sèche, de janvier à avril, les villes de la région des Pueblos Blancos fêtent leurs saints respectifs, notamment par des danses traditionnelles. Les Pueblos Blancos constituent la zone la plus peuplée du pays. Ils se situent au sud de Managua et Masaya. Ici se conserve l’essence de la culture du pays.
En effet, cette région est considérée comme la plus conservatrice des tradition du pays. La production de hamac bat son plein et il n’y a pas une fête sans que les musiciens locaux ne sortent leurs traditionnels marimbas. Mais le plus marquant des symboles de la culture nicaraguayenne réside dans ses danses, typiques, colorées et envoutantes.
Le Gueguense : patrimoine de l’Humanité de l’Unesco
À l’occasion de ces fêtes populaires, de nombreux groupes et associations envahissent les rues. La majorité de ces danseurs et danseuses portent un masque. La surprise est de taille et cela n’est pas sans rappeler le fameux épisode de Tintin et les Picaros. Il règne en effet la même ambiance de fête et de folie, mais sans coup d’État à la fin bien sûr !
• Au premier rang de ces danses se trouve « El Güegüense ». Ce théâtre dansé, reconnu au patrimoine culturel immatériel de l’Humanité de l’Unesco depuis 2005, est considéré comme la première œuvre littéraire du pays. Sa naissance remonte à plus de 350 ans, même si son auteur reste inconnu. Le Güegüense s’apparente en fait à un théâtre burlesque où les colons espagnols, civils et militaires sont tournés en ridicule.
• « El Toro Huaco » est une autre danse extraordinaire. Disposés en file indienne, les danseurs évitent habilement les assauts d’un taureau infatigable. On reconnait facilement le Toro Huaco aux grands chapeaux que portent les participants.
• Un duo de danseur attire particulièrement l’attention, « El Viejo y la Vieja » (Le Vieux et la Vieille). Déguisés en personnes âgées, ils se dandinent comme des fous au rythme de la guitare, des tambours et des marimbas. Au-delà de leurs masques loufoques et de leurs déhanchés aguicheurs, ce sont en fait deux hommes qui se cachent derrière les costumes du Viejo et de la Vieja. Fou rire garanti.
• Autre classique des danses folkloriques nicaraguayennes, « El Gigante ». Il s’agit de grands personnages portés sur les épaules, et qui se remuent au son du tambour. Il arrive souvent de voir des enfants utiliser ce moyen pour soutirer quelques dollars aux touristes installés sur la calle la Calzada à Granada ou sur les bords de la plage à San Juan del Sur.
Bas les masques !
Enfin, d’autres danses, sans masques cette fois-ci, offrent l’opportunité aux jeunes filles et garçons du pays de s’adonner à la danse en couple ou en groupe tout en conservant bien sûr des robes et tenues très colorées. C’est notamment le cas des Inditas et les Hungaras.
Tout ce folklore confirme la réputation du Nicaragua comme étant un pays à la culture vivante et aux traditions préservées. Et si vous avez la chance de visiter ce pays durant la saison sèche, il est indispensable de s’arrêter dans une ville en fête des Pueblos Blancos pour découvrir ce magnifique spectacle.
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