Le plan environnemental du Costa Rica, modèle pour la planète (1/2)
Se sevrer des énergies fossiles : voici un plan environnemental d’envergure pour un tout petit coin du monde qu’est le Costa Rica !
L’évangéliste en chef de cette idée est une urbaniste de 38 ans nommée Claudia Dobles, qui se trouve être également la première dame.
Le plan environnemental de Dobles dans la ligne écologique du Costa Rica
Les scientifiques affirment que chaque pays devra aspirer à quelque chose de similaire pour que le monde puisse éviter les conséquences les plus graves du changement climatique planétaire, ou tout simplement pour un futur soutenable pour les générations futures. Et bien que l’empreinte carbone du Costa Rica soit minime comparée à celle d’autres pays, Mme Dobles a un objectif plus ambitieux : se débarrasser des combustibles fossiles montrerait au monde qu’un petit pays peut être un chef de file face à un problème épineux et améliorer sa santé et le bien-être de ses citoyens.
Cela permettrait, a-t-elle dit, de lutter contre “le sentiment de négativité et de chaos” face au changement climatique. « Nous devons commencer à fournir des réponses. »
Le plan environnemental du Costa Rica, bien que semée de défis, a une longueur d’avance. L’électricité provient en grande partie déjà de sources renouvelables – principalement l’hydroélectricité, mais aussi l’énergie éolienne, solaire et géothermique. Le pays a doublé sa couverture forestière au cours des 30 dernières années, après des décennies de déforestation, de sorte que la moitié de sa superficie est désormais recouverte d’arbres. C’est un énorme puits de carbone et un attrait énorme pour les touristes. En outre, la conservation des systèmes est un sujet qui ne fait pas débat.
À présent, si son plan environnemental de décarbonisation aboutit, elle pourrait fournir une feuille de route à d’autres, en particulier aux pays en développement, montrant que les dirigeants élus démocratiquement peuvent faire croître leur économie sans dépendre des sources d’énergie polluantes. Mais si cela ne fonctionne pas, dans un pays aussi petit et politiquement stable, cela aura des conséquences tout aussi profondes.
Le transport, clé du plan environnemental
Pour Mme Dobles, la priorité absolue est le thème du transport. C’est la principale source d’émission de gaz à effet de serre du Costa Rica. Le nombre de voitures et de motos sur les routes augmente rapidement avec des taux de croissance à deux chiffres. La voiture moyenne dans le pays a 17 ans. La congestion est un problème énorme. La circulation matinale dans la région métropolitaine de San José se déplace à une moyenne de moins de 15 km à l’heure. Les après-midi sont pires.
Le plan national de décarbonisation prévoit la mise en service de trains de voyageurs électriques et de trains de marchandises d’ici 2022, date à laquelle le mari de Mme Dobles, le président Carlos Alvarado, aura terminé son mandat. Selon le plan, près du tiers des bus seraient électriques d’ici 2035, des dizaines de stations de recharge seraient construites et presque toutes les voitures et tous les bus sur les routes seraient électriques d’ici 2050. Contrairement à de nombreux autres pays, le Costa Rica ne compte pas sur charbon pour produire son électricité.
La refonte du transport coûte cher et il faudra donc s’attaquer à des problèmes qui ont peu de lien direct avec le changement climatique : améliorer la santé budgétaire du pays pour pouvoir contracter de gros emprunts extérieurs afin de financer un projet aussi ambitieux, et réduire le chômage, qui est primordial. Cela signifie également qu’il faut répondre aux aspirations de ses gens plus mobiles.
Dans un prochain article, nous reviendrons sur les aspects politiques directs à l’intérieur du Costa Rica.
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