L’oiseau symbole de liberté : le Quetzal !
Le Quetzal, oiseau sacré des Mayas et des Aztèques
Le quetzal meurt si on le met en cage : véritable symbole de liberté. Pharomachrus mocinno, c’est le nom donné à cet oiseau par Pablo de la Llave (1773-1833) qui le décrivit en détail, en 1832, mais c’est José Mariano Mocino (1757-1820) qui fit la première découverte scientifique de cet oiseau mythique. C’est l’oiseau sacré des Mayas et des Aztèques, son nom est aussi présent du dieu mexicain Quetzalcoati qui signifie « serpent à plumes ». C’est également l’oiseau mythique de la forêt tropicale et l’oiseau national du Guatemala, le quetzalcoatl. C’est d’ailleurs aussi le nom de leur monnaie. Il est très répandu dans les forêts humides du Mexique, jusqu’au Costa Rica. Il est devenu un véritable emblème de l’ornithologie du Costa Rica. Le Quetzal au Costa Rica a une signification culturelle profonde en Amérique centrale, y compris au Costa Rica. Il est considéré comme un symbole national et est associé à la beauté, la liberté et la spiritualité dans de nombreuses cultures autochtones.
Le quetzal est monogame et se reproduit pendant la saison des pluies. Le nid est souvent construit dans un trou d’arbre, et la femelle dépose habituellement deux œufs. Les deux parents participent à l’incubation des œufs et à l’alimentation des jeunes oisillons.
Bien qu’il ne soit pas un oiseau migrateur au sens strict, il peut se déplacer à différentes altitudes en fonction des saisons. Pendant la saison de reproduction, il peut être trouvé à des altitudes plus basses, tandis qu’en dehors de la saison de reproduction, il peut se déplacer à des altitudes plus élevées.
Il existe plusieurs espèces de quetzals, mais le resplendissant est l’espèce la plus connue et la plus emblématique. D’autres espèces, telles que le quetzal doré et le quetzal de Pavon, sont également présentes dans certaines régions d’Amérique centrale.
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Présentation du Quetzal
Il ressemble à un oiseau de taille moyenne, avec une longueur d’environ 35 à 40 centimètres. Les mâles sont particulièrement spectaculaires, avec des plumes vert émeraude brillantes sur le dos et des plumes rouges vives sur la poitrine. Ils ont également une longue queue, des ailes brunes et une tête verte avec une crête caractéristique. Les femelles, quant à elles, ont un plumage plus terne, principalement vert avec des taches blanches sur les ailes.
Il est généralement présent dans les forêts tropicales humides d’altitude, situées entre 1 500 et 3 000 mètres au-dessus du niveau de la mer. Il préfère les zones couvertes de mousse et de lianes, ainsi que les forêts de nuages où le climat est plus frais et plus humide.
Quand on peut observer un quetzal, il reste perché sur les branches des arbres très feuillus et reste presque immobile ce qui fait le bonheur des photographes. Il faudra plus de patience pour le prendre en vol et découvrir son formidable plumage.
Le chant du Quetzal
Bien qu’il ne soit pas célèbre pour son chant particulièrement mélodieux, il peut émettre des vocalises distinctes, surtout pendant la saison de reproduction. Cependant, ces sons ne sont généralement pas aussi variés ou mélodiques que ceux d’autres oiseaux chanteurs comme le Rossignol, par exemple.
Les vocalisations typiques comprennent des sifflements aigus, des cliquetis, et parfois des cris. Ces sons peuvent être utilisés pour diverses raisons, y compris la communication entre partenaires pendant la saison de reproduction.
Pendant la période de reproduction, les quetzals émettent des appels spécifiques pour coordonner leurs activités, comme la recherche de nourriture pour les jeunes ou la défense du territoire. Les appels entre partenaires peuvent varier en intensité et en fréquence, contribuant à renforcer les liens au sein du couple.
Cependant, il est important de noter que c’est souvent un oiseau discret, préférant rester silencieux dans son environnement forestier. Son charme réside davantage dans sa beauté visuelle, avec ses plumes éclatantes et sa silhouette majestueuse, que dans ses vocalisations. Les amateurs d’ornithologie et les observateurs de la nature apprécient souvent la chance d’en repérer un dans son habitat naturel pour admirer son apparence unique plutôt que pour écouter son chant.
La reproduction du Quetzal
La reproduction de ces trogons implique plusieurs étapes, comme la recherche d’un partenaire, la construction d’un nid, l’incubation des œufs et l’élevage des jeunes.
La recherche du partenaire : la saison de reproduction varie en fonction de la région, mais elle a souvent lieu pendant la saison des pluies. Les mâles et les femelles se lancent alors dans la recherche de partenaires. Pendant cette période, les mâles peuvent effectuer des vols acrobatiques pour attirer l’attention des femelles.
La construction du nid : une fois le couple formé, ils travaillent ensemble pour construire un nid. Les quetzals choisissent souvent des sites de nidification dans des creux d’arbres, en particulier dans les forêts de montagne. Le nid est généralement construit à partir de matériaux végétaux, de mousses et de plumes.
La ponte des œufs : la femelle dépose habituellement deux œufs, bien que le nombre puisse varier. Les œufs sont incubés pendant environ 18 à 20 jours. Pendant cette période, la femelle reste souvent dans le nid pour couver les œufs tandis que le mâle la nourrit.
Le soins des oisillons : une fois que les œufs ont éclos, les parents partagent la responsabilité de nourrir les jeunes. Ils nourrissent leurs petits avec des fruits, des insectes et d’autres aliments disponibles dans leur habitat forestier. Les jeunes restent dans le nid pendant plusieurs semaines avant de prendre leur envol.
L’émancipation des jeunes : après avoir quitté le nid, les jeunes continuent à être nourris par leurs parents pendant un certain temps. Ils apprennent à voler et à se débrouiller seuls avant de devenir totalement indépendants.
Le quetzal, en particulier le quetzal resplendissant, est monogame, et le couple reste souvent ensemble pendant plusieurs saisons de reproduction. La reproduction du quetzal est étroitement liée à la disponibilité des ressources alimentaires dans son habitat, et les variations dans les saisons peuvent influencer le succès de la reproduction. Les efforts de conservation visent à protéger les habitats du quetzal et à garantir leur survie à long terme.
L’alimentation du Quetzal
Son alimentation est principalement frugivore, bien qu’il puisse également consommer des insectes et d’autres petites proies.
Ils se nourrissent principalement de fruits, en particulier de variétés de petits fruits charnus. Ils sont connus pour consommer des agrumes, des avocats, des figues, des baies et d’autres fruits trouvés dans leur habitat forestier. Les fruits jouent un rôle essentiel en fournissant les nutriments nécessaires et contribuant à la dispersion des graines dans l’écosystème. Les arbres d’avocat (Persea americana) ont une relation particulière avec les Quetzals. Les oiseaux se nourrissent des fruits charnus de ces arbres, ce qui les rend importants pour la dispersion des graines. Ils peuvent avaler des fruits entiers, puis recracher les graines intactes, ce qui favorise leur dispersion dans d’autres zones forestières.
Les insectes : bien que les fruits constituent la majeure partie de leur régime alimentaire, ils peuvent également se nourrir d’insectes, de larves et d’autres petites proies. Pendant la saison de reproduction, ils peuvent augmenter leur consommation d’insectes pour fournir une alimentation plus riche en protéines aux jeunes.
La sève : il a été observé que les quetzals perforaient parfois l’écorce des arbres pour se nourrir de la sève qui s’écoule. Cette source de nourriture peut être particulièrement importante pendant certaines périodes de l’année lorsque les fruits sont moins abondants.
Une régime végétarien : il arrive parfois qu’ils adoptent un régime végétarien en consommant des feuilles, des bourgeons et d’autres parties végétales. Cependant, cela représente une part beaucoup plus petite de leur alimentation par rapport aux fruits.
L’alimentation du quetzal est souvent liée à la disponibilité saisonnière des fruits dans son habitat. Ces oiseaux ont une importance écologique significative en tant que dispersants de graines. Ils contribuent ainsi à la régénération des forêts tropicales où ils résident. La préservation des habitats forestiers riches en diversité végétale est cruciale pour soutenir l’alimentation et la survie à long terme du quetzal.
Observer le Quetzal au Costa Rica
Le quetzal resplendissant vit généralement dans les forêts de montagne d’Amérique centrale, à des altitudes allant de 1 500 à 3 000 mètres. Plusieurs endroits sont réputés pour son observation : la réserve biologique de Monteverde au Costa Rica, le parc national de Los Quetzales et la vallée de Dota au Costa Rica et certaines zones du Guatemala.
Les saisons influencent l’observation. En général, la période de reproduction, est considérée comme une période propice pour voir ces oiseaux. Dans de nombreuses régions, cette période correspond à la saison des pluies. Pour avoir donc plus de chance de l’observer, nous vous conseillons un voyage entre juillet et octobre.
Engagez un guide local : les guides ornithologiques locaux sont souvent des ressources précieuses pour repérer le quetzal. Leurs connaissances sur les habitudes et les habitats spécifiques de cet oiseau peuvent considérablement améliorer vos chances de le voir. Costa Rica Decouverte propose les meilleures de chaque zone pour vous permettre de ne pas revenir bredouille.
Préparez-vous tôt le matin : les quetzals sont souvent plus actifs tôt le matin. Essayez de commencer vos observations aux premières heures de la journée. Ils peuvent être plus faciles à repérer pendant qu’ils se déplacent pour se nourrir. Si vous souhaitez prendre une belle photo de cet oiseau emblématique, il va falloir être matinal.
Munissez-vous de jumelles : les quetzals sont souvent perché dans les hauteurs de la canopée. Des jumelles vous aideront à mieux les observer. Soyez attentif aux signes distinctifs, tels que les plumes éclatantes et la longue queue.
Soyez patient et silencieux : l’observation de la faune nécessite souvent de la patience. Trouvez un endroit confortable, soyez silencieux et attentif aux mouvements et aux sons autour de vous.
Respectez l’environnement : lors de vos observations, veillez à respecter l’environnement et les espaces naturels. Évitez de perturber la faune et suivez les directives locales en matière d’observation responsable.
Au Costa Rica, les meilleures chances de les observer sont dans la forêt de nuages de Monteverde et surtout au parc Los Quetzales, dans la vallée du Savegre à San Gerardo de Dota entre San Isidro et San José sur la route du Cerro de la Muerte. C’est ici que les ornithologues du monde entier viennent pour le photographier, car c’est l’un des meilleurs endroits au monde. Où que vous séjourniez dans cette région, nous vous recommandons de prendre un guide tôt le matin et partir à la découverte de cette fabuleuse créature. En effet, pour un « œil européen », habitué à son environnement propre, il est très difficile de distinguer et apercevoir ces animaux, à la limite entre la somptuosité de ses couleurs et le camouflage parfait le rendant très difficile à repérer… en liberté. C’est d’ailleurs qui rend précieux sa rencontre !
Le Quetzal : une espèce menacée
Le Quetzal est considéré comme une espèce vulnérable en raison de la dégradation de son habitat et de la pression exercée par les activités humaines. Le Costa Rica a mis en place des mesures de conservation pour protéger les habitats du Quetzal, notamment en établissant des parcs nationaux et en promouvant le tourisme durable. Le statut de conservation varie toutefois en fonction des différentes espèces de quetzals et de leur répartition géographique.
Le Quetzal resplendissant (Pharomachrus mocinno) : cette espèce, souvent considérée comme emblématique, est classée comme quasi menacée sur la Liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Les principales menaces incluent la perte d’habitat due à la déforestation, le braconnage et les changements climatiques.
Le Quetzal doré (Pharomachrus auriceps) : certaines sous-espèces de quetzal doré sont également classées comme quasi menacées. Ces oiseaux sont également confrontés à des menaces telles que la déforestation et la perte d’habitat.
Le Quetzal de Pavon (Pharomachrus pavoninus) : cette espèce, également connue sous le nom de quetzal de Pavon, est répertoriée comme quasi menacée. La déforestation et la fragmentation de l’habitat constituent des facteurs de menace significatifs.
Les principales menaces, c’est la perte de son habitat qui entraîne une diminution des ressources alimentaires et des sites de nidification. Le commerce illégal de plumes de quetzal a également été une préoccupation, bien que des mesures de conservation et des efforts de sensibilisation aient été déployés pour atténuer ce problème. N’achetez jamais une véritable plume de Quetzal, vous contribueriez à sa disparition.
Des initiatives de conservation sont mises en place au Costa Rica pour protéger les habitats du quetzal, promouvoir la reforestation et sensibiliser à l’importance de la conservation de ces oiseaux emblématiques. L’engagement en faveur de la préservation de l’habitat naturel et des écosystèmes est crucial pour assurer la survie à long terme de ce magnifique volatile.
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