Le Costa Rica dit non au polystyrène
Ce lundi 15 a été signé la loi qui décrète l’interdiction de la commercialisation, de l’importation et de la livraison de conteneurs ou conteneurs de polystyrène dans tout établissement commercial du pays.
La loi qui bannit le polystyrène du Costa Rica
Les seules exceptions à l’interdiction sont les cas où, pour des raisons de conservation et de protection des produits, l’utilisation de matériaux de remplacement, tels que l’emballage des appareils ménagers et les utilisations industrielles, n’est pas possible.
Cependant, chaque chose prenant son temps, le règlement entrera en vigueur 24 mois après l’entrée en vigueur de la loi.
Pendant cette période, l’État encouragera la reconversion productive des industries dédiées à l’importation et à la fabrication de ces conteneurs, en encourageant le développement d’alternatives productives plus respectueuses de l’environnement, à travers le système bancaire de développement et la banque commerciale nationale.
Dans les six mois suivant la publication de la réforme, le Ministère de la santé devrait inclure dans la politique nationale et dans le plan national de gestion intégrée des déchets un plan national visant à encourager le remplacement progressif des emballages par d’autres matériaux.
Ce plan devrait comporter un volet de sensibilisation des industries, des entreprises et de la population en général à la nécessité d’opérer ce changement.
En outre, des mesures d’incitation devraient être mises en place et les consommateurs devraient être informés et éduqués sur l’impact des produits contenant du polystyrène et les différentes alternatives disponibles.
Nocivité de ce plastique sur l’environnement
Le polystyrène est un matériau couramment utilisé dans l’emballage de l’industrie alimentaire pour sa légèreté, son hygiène et son faible coût. Il résiste à la chaleur et à l’humidité, n’absorbe pas l’eau et ne pourrit pas, il ne se dégrade donc pas dans l’environnement.
Cette interdiction est un pas de plus vers la réalisation des objectifs de développement durable, du Plan national de décarbonisation et de la stratégie de substitution plastique à usage unique.
Le polystyrène expansé est l’un des principaux polluants des rivières et des mers, restant dans l’écosystème pendant des années, ce qui cause des dommages à la faune, aux tortues, aux poissons et autres animaux, en les confondant avec des aliments.
Au Costa Rica, il existe peu d’alternatives pour la gestion du polystyrène, de sorte que la plupart de ces déchets finissent dans des décharges sanitaires, ou dans le pire des cas, dans l’environnement.
Le plus grand problème de santé environnementale associé au polystyrène est le “styrène”, son composant de base. Les personnes exposées au styrène au cours de la fabrication ont tendance à présenter une irritation de la peau, des yeux, des voies respiratoires supérieures et des voies gastro-intestinales. De plus, le contact avec les aliments et les boissons peut nuire à la santé humaine.
Bref, encore une excellente décision prise par le Costa Rica qui, malgré sa petite taille et son niveau de développement, parvient à faire aboutir des projets de grande envergure.
Pas de commentaire au sujet de « Le Costa Rica dit non au polystyrène »