Les trophées de chasse interdits !

Les députés de l’Assemblée législative ont approuvé une réforme juridique qui empêche l’entrée des trophées de chasse dans le pays.

Les trophées de chasse – animaux sauvages victimes de la chasse sportive – ne pourront plus entrer au Costa Rica. Ce qui fait de ce pays l’un des rares à mettre en œuvre cette mesure.

Interdiction des trophées de chasse

Le 4 juin 2020, l’Assemblée législative a approuvé une réforme de la loi sur la faune et la flore sauvages, qui interdit l’importation et la commercialisation de ces produits. C’est en effet une mesure « très rare » au niveau international et cette réforme montre le leadership au niveau international sur cette question du Costa Rica.

Déjà, le Costa Rica s’était illustré il y a 8 ans (2012) lorsque le pays a interdit la chasse sportive. À la date à laquelle le pays est devenu l’un des premiers au monde avec des pays africains comme le Kenya et le Malawi, à interdire complètement cette pratique.

Cette mesure a une dimension éthique lorsqu’accouplée avec la loi de 2012, puisqu’elle empêche le Costa Rica de participer de quelque manière que ce soit au trafic d’espèces sauvages, que ce soit légalement ou illégalement.

Le pays saisit toutes sortes d’espèces (trophées de chasse ou parfois des animaux vivants) dans les aéroports, victimes de l’extraction de leur écosystème naturel. Parmi eux, on trouve des amphibiens (surtout des grenouilles) et des insectes (surtout des papillons).

Covid 19 : la conservation affaiblie

Cependant, l’émergence de Covid-19 a généré une résurgence de la chasse illégale, car les communautés proches des parcs nationaux subsistent grâce à l’activité la plus touchée par la crise : le tourisme. Dans ce cas-là, on ne parle ni de trophées de chasse ni de chasse sportive mais de chasse de survie.

Au niveau mondial, la conservation de la faune et de la flore sauvages a été financée par les visites et les dons des touristes. Aujourd’hui, les dons ont diminué et n’augmenteront pas avant un certain temps. D’un autre côté, les communautés perdent également beaucoup d’argent chaque mois avec la chute du tourisme.