Franklin Chang veut ouvrir les portes du train électrique à hydrogène au Costa Rica
Le projet de l’ex-astronaute costaricien Franklin Chang, d’utiliser l’hydrogène pour promouvoir les moyens de transport collectifs (bus, train électrique, etc.), veut élargir ses horizons.
Le scientifique a fixé son regard sur le train électrique entraîné par cet élément qui fait actuellement ses premiers pas dans d’autres pays.
Un enjeu énorme sur le long terme
Le président de la société Ad Astra Rocket a déclaré ce jeudi dans le programme Nuestra Voz que cette technologie donnerait une plus grande indépendance énergétique à la locomotive.
« Je suis très intéressé par l’aspect de la charge lourde et l’une de ces applications est le train électrique à hydrogène, il ne nécessite pas de pose de caténaires comme le train électrique conventionnel. Le train électrique à hydrogène a une pile à combustible dans la locomotive, qui convertit l’hydrogène dans le réservoir et donne de l’électricité au moteur », explique Chang.
Le scientifique a expliqué que pour qu’une telle initiative devienne une réalité, le secteur privé devait être impliqué car, bien que les gouvernements aient de bonnes intentions, les délais sont plus longs qu’ils ne le devraient ou que les processus sont coupés d’un gouvernement à l’autre.
L’Allemagne a inauguré cette semaine le premier train à hydrogène. Deux machines bleues ont commencé leurs voyages entre Cuxhaven, Bremerhaven, Bremervörde et Buxtehude, une ligne de 100 km de la Basse-Saxe où circulent des trains diesel.
Comme ça fonctionne un train électrique à hydrogène ?
« Le premier train au monde alimenté à l’hydrogène entre en service commercial et est prêt pour la production en série », a déclaré le président du groupe français Alstom, Henri Poupart Lafarge.
Le véhicule est conduit en mélangeant de l’hydrogène dans un dispositif appelé pile à combustible – stocké dans un réservoir sur le toit – avec de l’oxygène de l’air, qui génère de l’électricité et de la vapeur d’eau.
L’hydrogène est préalablement obtenu dans une usine spéciale par électrolyse en appliquant de l’électricité à l’eau, qui la sépare en hydrogène et en oxygène. De plus, l’énergie de freinage est stockée dans des batteries lithium-ion (du type déjà utilisé dans les voitures électriques) pour être réutilisée lors de l’accélération.
Ces trains « à zéro émission » sont peu bruyants et n’émettent que de la vapeur.
Selon Alstom, le train électrique à hydrogène a une autonomie de 1000 kilomètres entre deux remplissages, autonomie comparable à un diesel.
M. Chang a admis que la technologie, en principe, pouvait coûter cher, mais il a précisé que la niche devrait être ouverte afin de faire bénéficier l’environnement et la santé liée à l’impact des combustibles fossiles.
Ad Astra Rocket a commencé les tests sur le terrain à la fin de l’année dernière pour intégrer l’utilisation de l’hydrogène dans les bus de transport en commun. Enfin, au Libéria, une unité est déjà en circulation et ils espèrent élargir la flotte.
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