Après la diffusion de quelques reportages en France sur le Costa Rica et sa manière de gérer son environnement, nous sommes quelques-uns, Français qui vivent au Costa Rica ou bien des Costariciens parlant français, à être quelque peu excédés par les propos tenus dans ces émissions et l’arrogance française si chère à certains.

Angle d’attaque biaisé

Si la France jouit à l’extérieur encore de son prestige, son Histoire, son art, sa culture et architecture, elle a en revanche toujours l’image d’une arrogance affichée, son style « donneur de leçon » ! Ce qui permet des pépites cinématographiques de type OSS 117 mais qui peut être très agaçant quand un pays a l’outrecuidance de faire… différemment.

Il est vrai que pour un journaliste, la facilité est de faire un reportage à charge sans remettre en perspectives certaines vérités. Par exemple, souligner que telle ou telle plage est polluée, que les traitements des eaux, des déchets également sont insuffisants. Ils ont raison, il y a encore beaucoup de progrès à faire.

Cependant, ils oublient trop souvent de dire que ce petit pays de 4 300 000 habitants en voie de développement reste un exemple au monde pour la conservation de son environnement, que le développement durable n’est pas une théorie, que ce principe est appliqué sur presque tous les plans de son industrie.

Demander à un pays avec un PIB 10 fois moins important de faire des efforts alors que la France ne montre que rarement l’exemple, sauf à faire des réunions internationales où ça blablate. C’est un peu fort de café (du Costa Rica bien sûr) !

Ce qui est fait au Costa Rica

Où en est-on sur la pollution des sols en Bretagne et des plages fermées régulièrement du côté de Marseille pour cause de pollution ?

Ici, la notion d’environnement est directement appliquée dans toutes les universités, y compris les MBA (Master) comme à l’INCAE, jumelée avec Harward, qui forment les étudiants de commerce, marketing et gestion de grandes entreprises et d’administrations.

Ces journalistes, en mal de reconnaissance, oublient de dire que la première compagnie aérienne au monde à être neutre en carbone est ici au Costa Rica : Nature Air. Ainsi qu’une compagnie de location de voitures : Mapache. Que les labels comme le CST Certification para la Sostenibilidad Turistica (Certification pour le Tourisme Durable) sont remis au compte goûte et que le cahier des charges n’est pas facile à remplir pour obtenir ce label. Notamment pour les petits hôtels qui doivent prendre sur leurs rares temps libres pour y accéder.

La démarche pour obtenir ce label est individuelle, ne fait l’objet d’aucune taxe pour le grand public, à l’inverse de la France qui a la fâcheuse manie de taxer le grand public, voir les résultats de la commission Rocard.

Enfin, le Costa Rica a pour ambition d’être le premier pays neutre en carbone, en 2021. Cela a commencé par un vaste programme de reforestation : 9 millions d’arbres plantés en 2008.

Il me semble que l’arrogance est une attitude dépassée et que l’humilité, le bon sens et un regard impartial, doivent prévaloir avant tout autre sentiment.