Le paresseux, symbole national du Costa Rica
En août 2021, le paresseux est devenu le nouveau symbole du Costa Rica, le quatrième de la faune costaricienne après le yigüirro, le cerf de Virginie et le lamantin. Il incarne les valeurs de paix, de durabilité et de préservation de la nature qui sont au cœur de l’identité du pays.
Quelque soit le circuit au Costa Rica que vous envisagez, il est fort probable que vous en croisiez quelques-uns.
Un emblème de fierté nationale et d’éducation
En tant que symbole national, le paresseux est devenu un moyen puissant d’éducation à la conservation. Les écoles et les campagnes locales utilisent cet animal charismatique pour sensibiliser les enfants et les adultes à l’importance de la protection de la biodiversité. En représentant le paresseux, le pays souligne sa volonté de préserver sa faune unique et d’inspirer une nouvelle génération de citoyens engagés dans la conservation. Vous verrez dans les boutiques de souvenirs son petit minois sous des formes diverses et variées : dessin, décoration, illustration, peluche, tronc d’arbre taillés.
De plus, le paresseux attire de nombreux touristes internationaux, contribuant ainsi au succès du secteur écotouristique du pays. Des millions de visiteurs viennent chaque année dans l’espoir d’observer cet animal fascinant dans son habitat naturel, ce qui génère des revenus pour la conservation et le développement local.
Le paresseux dans la culture costaricienne
Dans la culture costaricienne, le paresseux est souvent perçu de manière positive, associé à des notions de relaxation, de patience et de résilience. De nombreux produits locaux, comme des vêtements et des souvenirs, portent l’image du paresseux, et l’animal est souvent utilisé dans les campagnes de publicité touristique du pays.
Cette relation entre le paresseux et l’identité du pays a également été renforcée par les mouvements populaires pour faire du paresseux un symbole officiel. Avant 2021, des campagnes sur les réseaux sociaux et des pétitions ont vu le jour, appelant à reconnaître officiellement l’importance de cet animal dans la culture du Costa Rica.
Deux espèces de paresseux
Il existe six espèces distinctes de paresseux. Le Costa Rica en abrite deux d’entre elles : le paresseux à gorge brune et le paresseux d’Hoffmann.
Le paresseux à deux doigts
Un peu plus actif que son cousin à trois doigts, le paresseux de Hoffmann à deux doigts est principalement nocturne et plus difficile à observer. Nous vous recommandons donc un tour nocturne afin de l’observer plus facilement.
Le paresseux à trois doigts
Le paresseux à gorge brune possède quant à lui trois doigts (Griffe) et se reconnaît facilement grâce à son visage souriant, son museau qui semble porter des lunettes et sa fourrure verdâtre (due à des algues qui poussent sur lui) est le plus visible et le plus lent des deux. Contrairement à son cousin, il vit la journée et il est donc plus facile à observer.
La fourrure du paresseux
La particularité de cette fourrure est d’accueillir un écosystème autonome. En effet, du fait de sa lenteur et du peu d’exercice de l’animal, des algues vertes se développent sur leur pelage. Cela les aide à se camoufler dans les arbres, rendant plus difficile pour les prédateurs comme les aigles harpies ou les jaguars de les repérer.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là ! Ces algues offrent également une source de nourriture pour des mites et d’autres petits insectes qui vivent dans la fourrure du paresseux. En retour, les déjections de ces insectes fournissent des nutriments aux algues. Il s’agit donc d’un mini-écosystème autosuffisant où le paresseux, les algues, et les mites coexistent harmonieusement.
La lenteur du paresseux
Son nom lui vient tout droit de sa lenteur à se déplacer. En effet, le paresseux est considéré comme l’animal le plus lent. Avec 4 m par minute, il est alors facile de l’observer. Son régime alimentaire est à l’origine de cette lenteur. Il mange principalement des feuilles pauvres en nutriments. Il en consomme donc une grande quantité qui mettent parfois un mois à se digérer. Il dort pratiquement 14 heures par jour et mange le reste du temps.
Un symbole qui change tout
La loi charge le ministère de l’environnement et de l’énergie de se coordonner avec le ministère des travaux publics et des transports pour réglementer les limites de vitesse des différents moyens de transport à proximité des sites dûment identifiés comme sensibles pour la libre circulation des paresseux, tant dans les environs des zones protégées qu’à l’extérieur de celles-ci.
En outre, le ministère de l’éducation publique inclura dans ses programmes d’éducation et de sensibilisation la protection des paresseux et de leur habitat naturel.
D’autres institutions gouvernementales, des organisations non gouvernementales, des entreprises publiques et privées peuvent également développer des initiatives visant à promouvoir la conservation des paresseux et de leur habitat.
Encore une fois : Pura Vida !!
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