Le Costa Rica décide de ne pas exploiter son pétrole. René Castro, Ministre de l’environnement et de l’énergie du Costa Rica, vient de signer un moratoire interdisant l’exploitation de pétrole au Costa Rica pendant 3 ans.

L’argument principal se base sur la catastrophe pétrolière de janvier 2010 dans le Golfe du Mexique auquel le Costa Rica ne pourrait faire face si une telle catastrophe environnementale devait se produire sur ses côtes. La compagnie pétrolière américaine Mallon Oil voit donc sa concession suspendue. René Castro a également déclaré que le Costa Rica assumera les indemnités liées à cette suspension mais que l’avenir environnemental du pays en dépend.

C’est une excellente nouvelle mais les écologistes pensent que cela ne va pas assez loin. En effet, un moratoire de 3 ans (durée restante du mandat présidentiel) pourra être remis en cause à la prochaine présidence. Les associations écologistes souhaitent un engagement plus durable.

Laura Chinchilla semble malgré tout renforcer son désir de rendre le pays autonome en matière d’énergie avec 100% d’énergie renouvelables en matière électrique. Après l’agrément de plusieurs projets éoliens dont celui de Santa Ana, la mise en fonctionnement de la centrale géothermique de Rincon de la Vieja, le Costa Rica fait un nouveau pas en avant.

« La présidente doit établir avec fermeté et honnêteté un moratoire général pour tous les hydrocarbures, aussi bien au niveau de la prospection que de l’exploitation, et doit ouvrir un dialogue sincère, ouvert, participatif et honnête avec les organisations sociales, les écologistes et le secteur académique, concernant le modèle de développement du pays. »

C’est le message que les écologistes ont fait passer au gouvernement afin d’intégrer aux futures décisions tous les hydrocarbures car le gaz ne fait pas partie du moratoire signé début août. Le décret entrera en vigueur après sa publication au Journal officiel dans les prochains jours.