La mangrove : trésor costaricien
Les conquistadors, en arrivant au Costa Rica, pensaient y trouver des mines d’or, d’argent ou d’étain mais ne pouvaient présumer que des trésors comme la mangrove avaient en fait un avenir plus durable. Longtemps considérée comme des marécages malodorants, la mangrove est aujourd’hui reconnue d’une utilité extraordinaire en raison de ses caractéristiques exceptionnelles et de son impact sur l’économie locale.
La mangrove : source de protéine d’environ 1 milliard d’individus dans le monde !
C’est l’un des écosystèmes les plus productif de la planète. Situées dans les zones soumises aux marées mais à l’abri des courants ou aux embouchures de certains fleuves, à mi-chemin entre le milieu marin (salé) et la milieu terrestre (eau douce), les mangroves se répartissent dans la zone intertropicale comprise entre le tropique du Cancer et le tropique du Capricorne.
Son rôle est très important en ressources forestières, en matière d’équilibre et de reproduction de milliers d’espèces. En effet, elles poussent dans des zones peu profondes, protègent la zone contre l’érosion car ses racines réduisent la force des vagues, des tsunamis et des tempêtes. Elles procurent également des ressources importantes pour les populations vivant à proximité : elles sont les écosystèmes les plus productifs en biomasse de notre planète. Les hommes en tirent, outre du bois de palétuviers (principale arbre composant une mangrove), du miel, des crustacés, du poisson et de nombreuses plantes pour la médecine, des fibres naturelles…
Les mangroves sont aussi indispensables pour les très nombreuses espèces d’oiseaux qui y vivent, ainsi que les insectes et les reptiles. À cela s’ajoute un rôle chimique. La mangrove consomme de l’azote, du phosphore et de l’oxygène. Elle fertilise les lagons, favorise le phytoplanton.
Disparition de la mangrove
La mangrove est l’un des écosystèmes les plus menacés du monde. Son existence est encore plus en danger que les forêts tropicales et les récifs coralliens. L’urbanisation est le premier facteur de disparition de la mangrove mais également l’aquaculture, en particulier les élevages de crevettes, qui se sont développés dans le monde entier depuis les années 80. Le Costa Rica n’a pas échappé à ce phénomène et en 1993, on comptait 41 000 ha de mangrove (1% du territoire) contre 37000 ha 4 ans plus tard.
Les sites Ramsar
Depuis, une prise de conscience et des politiques environnementales ont permis à la mangrove de se développer et aujourd’hui elle couvre environ 40000 ha. Dix zones humides ont été déclarées d’importance internationale par la Convention internationale sur les zones humides (RAMSAR). Ce qui oblige le pays à :
- inscrire des zones humides appropriées sur la Liste des zones humides d’importance internationale,
- veiller à leur gestion efficace,
- œuvrer vers l’utilisation rationnelle de ces zones humides dans le cadre de l’aménagement du territoire en ayant des politiques et une législation pertinente,
- prendre des mesures de gestion et d’éducation du public,
- de coopérer au niveau international en ce qui concerne les zones humides transfrontières, les systèmes de zones humides partagées, les espèces partagées et les projets de développement qui pourraient affecter les zones humides.
Les mangroves au Costa Rica font partie du patrimoine naturel de l’État et la destruction de cet écosystème est passible de trois mois à trois ans de prison.
La mangrove de Sierpe
La plus grande concentration de mangroves du Costa Rica se trouve principalement le long du littoral Pacifique et particulièrement la mangrove de Sierpe, le long du fleuve Terraba, sur la péninsule d’Osa et occupe à elle seule 32000 ha. La zone de conservation d’Osa, créée en 1989, a mis en place un programme nommé « l’éducation environnementale à travers l’eau » et qui a pour but de sensibiliser les enfants de sixième du secteur, soit 17 écoles à proximité des zones protégées des secteurs de Rio Claro, Palmar Norte et Puerto Jimenez.
Cette zone, Costa Rica Découverte vous la fait découvrir à travers différent circuits : le circuit Iguane, le circuit Jaguar, le circuit Quetzal et enfin le circuit aventure.
Pas de commentaire au sujet de « La mangrove : trésor costaricien »