Golfo dulce et pêche artisanale
Depuis des millénaires, le produit de la pêche artisanale (ou non) a été une source importante de nourriture et de base de la culture et de l’économie de nombreuses communautés côtières.
Cependant, la surpêche, l’utilisation d’engins de pêche nuisibles aux écosystèmes, le manque de données scientifiques sur les espèces, l’absence de contrôle, la pollution, le changement climatique, entre autres facteurs, ont déclenché un déséquilibre des ressources disponibles.
Aujourd’hui, nous savons que ces ressources ne sont pas inépuisables.
Par conséquent, être conscient de la situation et changer certaines pratiques de consommation des produits de la mer peuvent aider à diminuer la pression que nous exerçons sur les ressources marines. Pour cette raison, le Costa Rica et particulièrement la région du Golfo Dulce a su prendre les devants en développant la pêche artisanale.
La pêche artisanale
Les pêcheurs du Pacifique et du Golfo Dulce se sont depuis quelques années regroupés en une Fédération Nationale (FENOPEA) dans le but de protéger les ressources marines.
Cette Fédération prend en autre en charge MARVIVA, dont la mission est de promouvoir la conservation et l’utilisation durable des ressources marines et côtières grâce à la mise en place d’un processus de planification de l’espace marin. Le Golfo Dulce fait partie de la zone Pacifique Tropical Oriental qui s’étend de la basse Californie au Mexique jusqu’au nord du Pérou. Cette zone est l’une des plus riches au monde en matière de ressources maritimes. Pour le Costa Rica, MARVIVA est présente sur le golfe de Nicoya, l’Isla del Coco et la Péninsule d’Osa. Leur devise : « pêcher pour conserver, conserver pour pêcher. La mer me donne et je lui rends. »
La FENOPEA gère la plus grande zone de pêche d’Amérique Centrale et règlemente entre autre les 750 km2 du Golfo Dulce. Cette règlementation vise particulièrement : le type de pêche, le matériel utilisé, le zonage, la taille des prises et les quantités. Le but étant l’amélioration de vie des pêcheurs et la gestion des ressources.
Le Golfo Dulce
Le Golfo Dulce regroupe à lui seul 21% des espèces marines du pays. Des bactéries jusqu’aux plus gros mammifères marins, on y rencontre des centaines d’espèces sur 50 km de long et 10 à 15 km de large. La variété de ses habitats n’y sont pas étrangers. Bordé de mangroves, de récifs, de coraux et accueille ainsi l’une des plus dense variété marine et terrestre.
Victor Rocha, président de la FENOPEA, nous dit que son rêve a commencé lorsque les habitants se sont regroupés en plusieurs associations qui aujourd’hui forment un tout. Aujourd’hui, ils luttent face au Ministère Costaricien de la pêche et de l’aquaculture (INCOPESCA) pour qu’il leur accorde une licence pour exercer leur métier en tant que pêcheurs, mais aussi stimuler les projets touristiques où les visiteurs pourraient vivre l’expérience de tirage de câble et de la pêche artisanale ou encore nager avec les baleines…
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