Le fruit du jour : la Guanabana ou Corossol
Ce gros fruit épineux, la Guanabana (ou Corossol), originaire du originaire d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud fait partie de la famille des Annonaceae. Son goût doux et acidulé est excellent en jus ou en glace. Riche en vitamines, il fait partie de ces aliments à consommer sans modération.
Le corossol est un fruit assez gros, pouvant peser jusqu’à plusieurs kilogrammes. Sa peau est vert foncé et épineuse, et sa chair est blanche et juteuse, avec une texture crémeuse rappelant celle de la banane ou de l’ananas. Son goût est un mélange de saveurs sucrées et acidulées, souvent comparé à une combinaison de fraise, d’ananas et de noix de coco.
Vertues médicinales du Corossol
Utilisée depuis la nuit des temps dans les médecines indigènes des pays tropicaux, la guanabana ou corossol a des vertus médicinales.
Certaines des vertus qui sont souvent associées au corossol incluent :
- Antioxydant : le corossol est riche en antioxydants, tels que les flavonoïdes, les acétogénines et la vitamine C. Les antioxydants aident à neutraliser les radicaux libres dans le corps, ce qui peut aider à prévenir les dommages oxydatifs et le vieillissement prématuré des cellules.
- Renforcement du système immunitaire : grâce à sa teneur élevée en vitamine C, le corossol peut aider à stimuler le système immunitaire, ce qui peut aider à prévenir certaines maladies et infections.
- Propriétés anti-inflammatoires : certaines études suggèrent que les extraits de corossol pourraient avoir des propriétés anti-inflammatoires, ce qui pourrait être bénéfique pour soulager les inflammations dans le corps.
- Soutien de la santé cardiaque : certaines recherches préliminaires ont indiqué que les composés présents dans le corossol pourraient contribuer à maintenir un cœur en bonne santé en réduisant le taux de cholestérol et la pression artérielle.
- Effets anticancéreux potentiels : certains composés présents dans le corossol, en particulier les acétogénines annonacées, ont suscité l’intérêt pour leurs propriétés anticancéreuses potentielles.
Cependant, il est important de noter que ces résultats sont principalement basés sur des études en laboratoire et des études sur des modèles animaux, et des recherches supplémentaires sont nécessaires pour comprendre pleinement leur efficacité chez les humains.
Il convient de noter que les informations disponibles sur les vertus supposées du corossol sont basées sur des études in-vitro et sur des recherches préliminaires sur des modèles animaux. Des essais cliniques sur l’homme sont nécessaires pour confirmer ces effets et déterminer les doses appropriées.
Les espoirs dans la recherche
Récemment, les chercheurs de l’université américaine Purdue ont mis en évidence l’efficacité remarquable du corossol en matière de cancer du sein, des ovaires, des intestins, de la prostate, du foie et des poumons, ainsi que quelques autres types de cancer. Différents groupes de recherche ont confirmé que les produits chimiques présents dans le corossol ont la propriété d’être toxiques sélectivement contre les différentes cellules cancéreuses, sans nuire aux cellules saines. Ses effets antibactériens, antiparasitaires et antifongiques sont démontrés comme étant 10 000 fois supérieurs à l’Adriamycine, une drogue couramment utilisée en chimiothérapie.
Il est à noter que des études publiées dans diverses revues médicales sont sources d’espoir. Le centre de recherche contre le cancer anglais par exemple, a publié un article intéressant. Une autre étude de 2022 sur la phytothérapie démontre également des avancées dans la recherche.
Outre ses propriétés anticancéreuses, le corossol possède des propriétés analgésiques, sédatives et antispasmodiques, tout en ayant un effet purifiant sur l’organisme.
De nombreuses recherches pharmaceutiques ont tenté de synthétiser les principes actifs du corossol, mais sans succès. Peut-être est-ce la raison pour laquelle aucun traitement anti-cancéreux à base de corossol n’est proposé, car les laboratoires ne peuvent pas protéger par un brevet un arbre ou une plante. En d’autres termes, il n’y a pas d’argent à se faire avec une telle approche.
La question de savoir si la forêt tropicale et son « corossolier » pourront révolutionner les thérapies anti-cancéreuses reste incertaine du point de vue économique. Il est important de noter que les principes actifs du corossol se trouvent principalement dans les feuilles et les graines de cette plante.
Utilisation culinaire du corossol
Le corossol est principalement consommé frais et nature, mais on le retrouve également dans une variété de préparations culinaires, telles que des jus, des smoothies, des glaces, des sorbets, des desserts et des confitures. Dans certaines régions, on l’utilise pour faire des boissons alcoolisées et des infusions.
En attendant que nos cancers, insomnies ou autres maux soient soignés par la guanabana, je vous propose une petite recette rafraîchissante :
Sorbet de corossol
Ingrédients :
- 50 cl de jus de corossol
- 1 zeste de citron
- 1 cuillère d’essence de vanille
- 2 pincées de cannelle
- 200 g de sucre en poudre
Mélanger le jus de corossol au zeste de citron, à l’essence de vanille, à la cannelle et au sucre en poudre. Puis, battre vigoureusement la préparation et verser le tout dans un moule. Faire glacer dans une sorbetière de préférence pendant 3 h.
C’est prêt, régalez-vous ! Au Costa Rica, sur les marchés, il y a toujours un marchand ambulant vous proposant des verres de ce nectar pour 300 colones le verre. À déguster sans attendre…
6 commentaires au sujet de « Le fruit du jour : la Guanabana ou Corossol »
COROSOL | GRAINEDUNATUREL.COM - CONNEXION BE| 12 Juil 2022 à 10:58
[…] Le fruit du jour : la Guanabana ou Corosol […]
SANDRA CONSOLIN| 26 Nov 2021 à 16:05
Bonjour est il possible de faire pousser un plande guanabanq ds le sud decla france et comment merci
ANONYME| 13 Août 2012 à 10:44
J’espère que mon commentaire sera publié …. Attention avec ce fruit et ses feuilles ( consommées en infusion …) voici un copier/coller d’une étude :
L’équipe du Dr Dominique Caparros-Lefèbvre a montré dans une série d’études commencée en 19992 que la consommation de corossol (et de ses feuilles infusées), ainsi que celle d’autres espèces appartenant au même genre botanique, était potentiellement la cause d’une forme de parkinsonisme atypique (paralysie supranucléaire progressive, PSP) résistant aux thérapies classiques basées sur un apport de L-DOPA. Ainsi, en Guadeloupe, où l’étude initiale a été menée, 77 % des patients parkinsoniens présentaient une forme atypique (contre 20 % dans la population normale). En faveur de cette hypothèse, les médecins ont observé que la cessation de la consommation de corossol entraînait une cessation de la progression des symptômes (et même une amélioration, chez un des patients).
Une telle augmentation des formes atypiques de parkinsonisme avait déjà été observée sur l’île de Guam, où le parkinsonisme était associé à une sclérose latérale amyotrophique. Dans ce dernier cas, des facteurs environnementaux (notamment la forte concentration d’aluminium dans l’eau de consommation, ou encore l’implication de toxines bactériennes via la chaîne alimentaire) avaient été invoqués pour expliquer ce phénomène, mais il se pourrait que la consommation de plantes de la famille des Annonaceae dans l’alimentation ou la médecine traditionnelle soient en partie responsables de l’augmentation de la fréquence de parkinsonismes atypiques.
Les composés potentiellement responsables de la dégénérescence neuronale ont été identifiés, et appartiennent à deux classes chimiques très différentes. D’une part, des alcaloïdes de types benzyl-tétrahydroisoquinoléique et apparentés, de faible puissance en tant qu’inducteurs d’une mort neuronale par apoptose, mais pouvant participer à la symptomatologie chez les patients, ont été identifiés il y longtemps au sein des fruits. Plus récemment, des acétogénines ont été détectées dans le fruit3. L’annonacine, représentant majoritaire de cette famille d’inhibiteurs de la respiration mitochondriale au sein de l’espèce, a montré une neurotoxicité importante in vitro 4 et in vivo 5. Des études complémentaires, notamment épidémiologiques, restent nécessaires avant de conclure de manière formelle à l’implication de ces toxines dans les pathologies guadeloupéennes.
ANNE| 13 Août 2012 à 14:45
Cette étude a effectivement mis en avant une éventualité d’un lien entre la consommation des feuilles de corossol en infusion et la maladie de Parkinson.
Toutefois, un avis de l’agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) a été publié et aucun lien n’a été à ce jour mis en évidence. Cette mise en évidence est complexe du fait de l’intervention de nombreux extérieurs comme : les pesticides, le patrimoine génétique de la population étudiée, les spécificités environnementales de la zone, etc.http://www.anses.fr/Documents/NUT2008sa0171.pdf.
Les études se poursuivent et nous ne manqueront pas de vous tenir informé.
YVES ALLAIRE| 8 Juil 2012 à 13:51
J’arrive de Cuba j’ai rapporté une guanabana et j’ai gardé les graines. Je peux en donner quelque unes.
NATHALIE S| 6 Mai 2012 à 22:52
Bonjour à tous,
Je voudrais cultiver des Corossol, quelqu’un peut m’aider à trouver des graines ou des plants. Merci
Nathalie S