Rhum Flor de Caña, le nec plus ultra
À mi-chemin entre Léon et Chinandega, à San Antonio de Chichigalpa, il faut absolument en profiter pour visiter la distillerie de rhum Flor de Caña. Fierté du Nicaragua depuis 1890, le Flor de Caña n’a rien à envier aux rhums cubains.
Ce fut longtemps une production à destination exclusive du Nicaragua et ce n’est que vers 1959 que la marque commença à exporter vers ses voisins comme le Salvador, le Guatemala ou encore le Costa Rica.
Fabrication du RHUM
La fabrication du rhum Flor de Caña est issue des meilleures techniques naturelles. Le procédé Slow Aged a d’ailleurs été breveté par la société.
Broyage et fermentation
Pour obtenir du rhum, il faut tout d’abord broyer la canne à sucre consciencieusement récoltée à la machette puis sélectionnée. Une fois pesée et nettoyée, la canne passe dans différents moulins pour en extraire le jus de canne.
Ce dernier est ensuite placé dans des cuves de fermentation où les levures naturelles sont ajoutées et où le sucre se transforme en alcool.
On obtient alors un vin alcoolisé – vin de canne – d’environ 5/6 degrés.
La distillation et le vieillissement
Vient alors la phase de distillation qui permet de séparer l’alcool du jus de canne par chauffage du liquide. Le vin est versé dans une colonne et s’écoule par différents plateaux. En bas de la colonne, de la vapeur d’eau est introduite et réchauffe le liquide. Les composants les plus volatils comme l’alcool remontent alors en haut de la colonne. On obtient alors un rhum blanc d’environ 70 degrés.
Le précieux liquide est alors stocké dans des fûts et régulièrement brassé afin d’éliminer les parties les plus volatiles encore contenu dans le précieux liquide. Cette étape dure plus ou moins 3 mois. Enfin, une partie peut-être embouteillée pour du rhum agricole blanc. Pour obtenir une version plus mâture, il faudra alors laisser le rhum reposer au moins 4 ans dans des fûts de chêne. C’est ici que le rhum prendra sa belle couleur ambrée et développera les arômes si caractéristiques.
Le rhum Flor de Caña
Le Flor de Caña subit pas moins de 5 distillations puis vieillit tranquillement en fût de chêne. Ici pas de méthode Solera : dans une bouteille de 12 ans d’âge, TOUT le rhum aura réellement vieilli 12 ans. La part des anges est particulièrement importante étant donné le climat de cette région du Nicaragua.
Le Centenario a reçu pas moins de 155 distinctions internationales, ce qui en fait le rhum le plus primé au monde. Les amateurs trouveront dans le Centenario – le nec plus ultra de la marque – une robe magnifiquement ambrée. Une fois en bouche, on trouve des arômes tels que des effluves boisées, épicées, légèrement fumées mais c’est la vanille qui domine principalement ce rhum. Mais sa réputation est également fondée sur l’implication de la société en matière de protection de l’environnement. Ce fût la première société nicaraguayenne à obtenir la norme ISO 14001 qui définit une série d’exigences dans système de management environnemental. Seules 250.000 sociétés à travers le monde ont obtenu ce label.
Alors, si vous passez par Chinandega ou Léon, ne manquez pas d’aller visiter la distillerie Flor de Caña et de goûter l’un des meilleurs rhums du monde.
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