Journée de la Femme : portrait d’Andrea Sanabria, la marcheuse acharnée
Pour la journée internationale des droits de femmes, nous avons choisi de vous partager l’histoire d’Andrea Sanabria, cette marcheuse de montagne incroyable.
Les extraits présents dans cet article seront basés sur le portrait réalisé par La Nación à son sujet (cliquer ici pour lire l’article original en espagnol).
La vie humble d’Andrea Sanabria
“Dans les ténèbres des montagnes de Talamanca, l’indigène Andrea Sanabria se lève à 3 heures du matin et nourrit les poules et les cochons. La reine de la Carrera del Chirripó, qui l’a gagné neuf fois, doit d’abord s’occuper de sa famille et des bêtes de sa communauté, avant de penser à aller s’entraîner, presque toujours dans des bottes en caoutchouc pour ne pas se faire mordre par un serpent .”
Sa vie n’est pas celle de Paris Hilton : responsabilités du village et de la famille avant tour !
“Elle ne connait pas les concepts de courbes de performance, les tennis sur mesure ou des tee-shirt spéciaux. Au lieu de cela, elle se préoccupe d’aider à planter et prendre soin des légumes de la petite ferme du village. Elle doit réussir à préparer le repas de ses quatre enfants et de son mari dans un poêle à bois rudimentaire, avec maïs, haricots, bananes et yucca, qu’ils sèment de leurs propres mains. De plus, Sanabria aide dans les autres tâches de la maison, alors qu’il fait encore jour, car ils n’ont pas d’électricité.”
Pas le temps à la théorie et aux préparations d’avant entrainement. Andrea Sanabria est avant tout une mère et doit s’occuper de ses enfants. N’ayant pas les moyens ni le temps de penser à autre chose, elle court pour le plaisir, dès qu’elle a un moment.
Victoire pour Sanabria, sa famille et sa communauté
“Mais la routine quotidienne change tous les ans en février ; Andrea, son mari et huit autres familles marchent pendant deux jours sur la montagne pour se rendre à San Gerardo de Rivas, à Pérez Zeledón, afin de participer à la Carrera del Chirripó.
Ils passent depuis Sitio Hilda, passent des bosquets, des tours faites à la machette, des pentes bordant le canal de la rivière Chirripó et traversant différents ruisseaux et affluents de la même manière jusqu’à arriver à la localité de Grano de Oro, qui appartient à Turrialba, marchant toute une journée.
Le lendemain matin, ils entament la difficile descente, toujours par la montagne, pour aboutir à San Gerardo de Rivas, où ils entrent par la communauté de Herradura.
La dernière fois, ils ont duré un jour de plus parce que la rivière était pleine et que les connaisseurs de la montagne ont décidé d’attendre que les eaux descendent. Les forts courants ont déjà coûté la vie à 12 personnes et respectent la force de la nature.
Andrea cette année n’était pas sûre de gagner la course du 17 février. Elle n’était pas entraînée à cause des fortes pluies en décembre.”
Qui la suit ? 😉
“Au début de la course de 34 km, sur l’arène sportive de San Gerardo de Rivas, Andrea a commencé au fond des couloirs principaux.
De manière disgracieuse, elle court d’une manière désordonnée et marche les sections les plus escarpées presque accroupies pendant la première partie, les yeux rivés au sol pour éviter de trébucher et couronner par la forte montée jusqu’aux Base Crestones, où elle complète les 17 premiers kilomètres.
Dans la descente, elle semble imparable ! Elle la fait imprudemment mais avec assurance, au point que lors de la dernière édition, elle est tombée trois fois mais a fini par gagner.”
Cette madame Sanabria est incroyable ! Elle explique alors que le gain important pour eux (300 mille colons, soit 440 euros) et qu’elle compte l’utiliser exclusivement pour sa famille et le développement de la ferme.
“Andrea Sanabria envisage maintenant de prendre part à la course de relais (42 km) reliant Osa à Pérez Zeledón le 18 mars. Il y aurait une équipe intégrée composée uniquement d’autochtones, tandis que le 25 mars elle participerait à la course d’El Agua avant de rentrer chez elle avec sa famille et sa communauté.”
Que de beaux projets ! Bonne chance et bon courage !
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