Parlons de la marque pays du Costa Rica. Si je vous dis Costa Rica, vous pensez à quoi ? Un pays respectueux de la nature, avec une riche diversité de la faune, de la flore ? Des images de toucan ou tout autre animal tropical vous viennent à l’esprit ?

Vous vous imaginez déjà flâner sur ses plages, partir à la découverte de ses volcans ou encore jouer à Tarzan dans l’une de ses nombreuses forêts ? Alors la marque pays Costa Rica a bien fait son boulot !

Qu’est-ce qu’une marque pays ?

Au début, une marque pays était associée exclusivement au tourisme. Elle correspondait à l’image que véhicule un pays autour de ses attractions touristiques, à la capacité d’un pays à attirer des touristes et donc des devises étrangères dans le pays. Le concept s’est désormais généralisé à toutes autres industries que celle du tourisme, qui ont un rôle à jouer dans le niveau des exportations du pays. Rentrent en compte les avancées technologiques d’un pays, le savoir-faire de ses habitants ou même leur savoir-être.

Pour faire simple, c’est la réputation qu’a un pays : les produits allemands sont de bonne qualité et la France est un must dans le milieu de la gastronomie.

L’évolution du tourisme au Costa Rica s’est faite sur des bases telles que le développement social, économique et environnemental.

Il fait partie de ces très rares pays qui ont su, durant des années, faire évoluer le tourisme, tout en améliorant la qualité de vie de ses habitants.

En effet, le Cosa Rica a très vite pu jouir de sa réputation de pays pacifique, démographique et respectueux de son environnement, le tout grâce à un écosystème particulièrement riche. Par la suite, l’État a souligné ces aspects déjà reconnus du monde par la campagne « Sans Ingrédients Artificiels ». La marque pays Costa Rica était née et le pays s’est différencié de ses concurrents par son modèle de développement durable.

Le type de tourisme développé au Costa Rica a alors attiré un certain profil de touriste responsable, avec un pouvoir d’achat assez élevé, à la recherche d’une expérience de voyage authentique et des services de qualité. Ainsi, et contrairement à d’autres formes de tourisme développées dans d’autres pays, comme le tourisme de masse, la majeure partie de l’argent dépensée dans le pays par les touristes reste dans le pays, et ne revient pas à des intermédiaires de l’autre bout du monde, spécialisés dans le « tout inclus ». L’activité touristique a alors généré de la valeur ajoutée à redistribuer dans le pays.

Les nouveaux enjeux

À l’image d’autres pays, le Costa Rica a voulu, avec sa nouvelle marque pays Esencial Costa Rica, lancée en 2013, faire valoir le pays non pas seulement pour la beauté de ses paysages mais aussi par les qualités humaines des “ticos” qui font de leur pays une industrie de haute technologie et d’innovation et un pays riche culturellement.

« Comme une essence , le Costa Rica est un concentré de pays aux valeurs uniques et exclusives et ce principalement grâce à son peuple. »

La campagne Esencial Costa Rica met l’accent sur 5 points essentiels :

– Excellence : c’est le mot d’ordre en ce qui concerne les relations avec les clients, les fournisseurs, la qualité des produits et services proposés.

– Viabilité : le Costa Rica se veut être un pays qui assure un futur pérenne pour ses habitants, recherchant un développement durable au niveau économique, social et bien-sûr environnemental.

– Progrès social en ce qui concerne la santé au travail, les conditions socio-économiques, l’éducation, la mobilité professionnelle, l’équité et l’égalité des genres.

– Innovation : tout le processus de l’innovation est impliqué, de la gestion de projet jusqu’à leur réalisation.

– Origines costariciennes : le Costa Rica veut montrer au grand jour l’une de ses plus grandes forces, à savoir ses habitants. Ils lui procurent un capital humain hors pair, une propriété intellectuelle exceptionnelle.

Les acteurs qui veulent être référencés par la marque pays doivent alors aspirer à ces valeurs et en être garants dans leur travail au quotidien.

Les marchés cibles du Costa Rica

En 2013, le Costa Rica a accueilli plus de 300 000 touristes européens. Pour les attirer, le Costa Rica est très présent dans les foires internationales de tourisme qui ont lieu en Europe. Mais cela n’est pas suffisant. C’est un réel travail d’innovation, de différenciation et de viabilité qui justifie l’attrait de touristes tant exigeants comme les touristes européens vers le Costa Rica.

La France est le 3ème plus gros marché européen pour le Costa Rica, après l’Espagne et l’Allemagne. En 2013, les français étaient quasiment 40 000 à venir visiter le pays. Mais le Costa Rica ne fait pas qu’attirer les français, il les fait revenir aussi. Entre 2009 et 2013, 12,6% des touristes français visitaient de nouveau ce beau pays.

Pour attirer les français, les ticos savent sur quoi jouer : 8 français sur 10 qui vont au Costa Rica sont attirés par les activités en lien avec la nature, par le développement du tourisme soutenable, l’observation de la faune et de la flore, les visites de volcans et par les randonnées.

Un risque pour l’environnement ?

Le Costa Rica aurait-il trop réussi à attirer les touristes ? Le premier week-end de septembre dernier, les plages du Pacifique ont fait parler d’elles. Des hordes de touristes ont déferlé sur les plages pour assister à la ponte des tortues. Manque d’éducation ou de bon sens, ils ont été nombreux à interrompre le phénomène en allant prendre les selfie au beau milieu de l’espèce protégée, en allant jusqu’à s’assoir dessus ou à ramener des œufs en souvenir.

Résultat : les tortues ont rebroussé leur chemin. Il ne s’agirait, espérons-le, que d’un accident de parcours, le Costa Rica ne ruinerait pas la réputation de destination eco-friendly qui s’est fondée sur tant d’années de protection de sa nature.

Espérons que le Costa Rica continue de protéger ses merveilles qui le rendent si exceptionnel.

¡Pura Vida!