Agences sur le net… pas nettes : les voyous de l’internet
Dans le monde du Voyage, tout a été bouleversé par les nouvelles technologies, les nouvelles applications, que ce soit pour réserver ses vols internationaux, ses hôtels, sa location de voiture, etc. Pour ceux qui veulent l’expertise terrain, de nombreux voyageurs utilisent maintenant le savoir des agences locales qui leur permettent d’accéder à des niveaux de renseignements jamais atteints par des agences généralistes.
De nombreuses créations d’agences locales sont apparues depuis les années 2000 dont nous faisons partie, web agency pour certains, agence locale pour d’autres. Bref, notre particularité est d’être uniquement visibles sur internet.
Et c’est là que la « fête » commence ! 🙂
Je fais partie des premiers utilisateurs d’ordinateur personnel, mon premier Apple II acheté en 1984 puis des premiers internautes 1997/1998 pour enfin utiliser internet à des fins professionnelles et commerciales. Je peux dire qu’a cette époque, une certaine déontologie régnait au sein des professionnels comme des particuliers, l’âge d’or du digital en quelque sorte.
Comme avec toutes les nouvelles technologies, tout va très vite et de plus en plus apparaissent des comportements douteux et très énervants. Beaucoup, sous couvert d’anonymat semble faire découvrir leur vraie nature : l’escroquerie.
La guerre de communication sur internet
Depuis la création de Costa Rica Decouverte en 2007, j’ai pu constater déjà quelques dérives de certaines agences, un article de blog en 2012 alertant sur les faux avis de voyageurs et comment les détecter, soulignait déjà le phénomène de tromperie.
Une des problématiques majeures pour une agence locale est la visibilité qu’elle a sur internet et de démontrer sa crédibilité.
Contrairement en Colombie où le cahier des charges à remplir pour exercer sa profession est très contraignant en temps et financièrement (2500 dollars par an) pour obtenir le fameux RNT, indispensable et obligatoire pour travailler avec tous les acteurs touristiques de pays. Le résultat est net et sans bavure, moins d’agences farfelues, seuls les professionnels restent alors qu’au Costa Rica, le pays étant très libre concernant l’ouverture d’une agence de voyage, de nombreux acteurs sont arrivés sur le marché appliquant des méthodes douteuses.
Commençons par les plateformes appelées Forum des Voyageurs, sites reliant les voyageurs entre eux pour échanger des « bons tuyaux » et demandant des avis sur telle ou telle agence locale. Et là, comme par hasard, vous n’avez que des avis plus qu’élogieux sur une agence. Par exemple : « C’est la meilleure », ou encore, « Génial tu peux appeler un tel de ma part »… Manque plus que les coordonnées bancaires pour leur faire un virement 🙂
Comment ça marche ? Il suffit que l’agence se crée un compte Gmail avec un pseudo bidon, s’inscrive sur les forums et hop, avec ce pseudo, elle se fait passer pour un voyageur lambda qui donne ses précieux conseils.
Vous constaterez que les agences « sérieuses » n’apparaissent jamais ou presque ou du moins pas sous forme de publicité déguisée.
La guerre des logos et représentations en ligne
Là aussi, on assiste à de tout et à n’importe quoi. Ici au Costa Rica, rien n’est obligatoire ni exigé. Seul un registre du commerce suffit.
Vous remarquerez que certaines agences mettent en avant leur appartenance à la CCI franco costaricienne. Cotisation de 200 dollars par an, pas cher pour s’acheter une crédibilité. Seulement, la CCI n’est pas là pour dire si telle ou telle entreprise est pro dans son domaine, elle est là pour donner ou vendre des services aux membres des inscrits.
Aux yeux des Français, la CCI est une institution sérieuse sur la quelle on peut se référer, d’où la fourberie de certaines agences à s’y engouffrer la tête la première parce qu’elles n’ont que ça à montrer.
Au Costa Rica, il y a une chambre de commerce privée pour les acteurs du Tourisme : Canatur et l’institut Costaricien du Tourisme attaché au ministère, ICT :
Évidemment, nous sommes inscrits à ces deux chambres. Canatur c’est 420 dollars par an, ah un peu plus cher 🙂
Pour être inscrit à l’ICT, il faut répondre à certains critères professionnels et soumis à un contrôle une fois par an pour continuer à y être membre. Comme par enchantement, les vraies agences locales y sont inscrites, les autres… à vous de juger.
Enfin, des comportements crapuleux, utilisant notre e-réputation a des fins publicitaires. Ce fut le cas avec le groupe Evaneos l’année dernière mais pas seulement eux. Heureusement que nous avions protégé à la fois notre nom mais aussi le slogan “L’Agence Française au Costa Rica”.
Dernièrement, un petit rigolo a cru bien faire en utilisant l’URL costaricadecouverte.com (sans tirait) et a cru qu’on ne le verrait pas ! 🙂 Dommage pour lui !
Ah, juste une dernière chose — « one more thing » aurait dit Steve Jobs — l’utilisation de certaines expressions, comme “tourisme solidaire”, ça fait bien, c’est vendeur, mais essayez de savoir ce que font réellement les agences qui en parlent.
Et je ne parlerai pas de ceux qui mentent effrontément sur leur site internet afin de s’inventer une histoire…
Il est tout a fait compréhensible qu’un e-voyageur s’interroge, demande des garanties, compte tenu des sommes engagées pour un voyage et que tout renseignement demandé est justifié mais beaucoup de pièges sont tendus, peu perceptibles par l’internaute et sèment des doutes sur les entreprises.
La génération des voyageurs qui arrivent sont heureusement aguerris avec toutes ces pratiques et j’ai envie de dire à ceux qui essaient de tromper le voyageur de changer rapidement de méthode.
Conseil final : y’en une qui marche bien, c’est le travail !
¡Pura Vida!
Vous ne voulez pas terminer comme cette dame ? Voyagez avec nous !
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