La danse des Indiens Promesanos est une tradition originaire du canton de Santa Cruz, dans le Guanacaste, au Costa Rica, liée aux célébrations du Christ noir d’Esquipulas. 

Il s’agit d’une manifestation religieuse populaire aux traits rituels précolombiens, qui remonte à l’époque coloniale au Costa Rica, lorsqu’en 1804 une réplique de l’image du Christ noir d’Esquipulas a été apportée à Santa Cruz depuis le Guatemala. Un groupe de paysans pieux qui s’organisent pour accompagner le pèlerinage de l’image, qu’ils appellent « le saint patron », dans les rues de la ville à la veille de la fête du 15 janvier, est appelé « indios promesanos ». Ils exécutent des chants et des danses au son de la musique de marimba devant l’image et l’église, tant la veille que le jour de la célébration.

La danse représente la fête des premiers fruits, une ancienne célébration précolombienne de culte à la fertilité de la terre, où les indigènes offraient à leurs dieux des offrandes de leurs récoltes. Une fois l’évangélisation terminée, à partir de 1800, les paysans de Santa Cruz s’approchaient du temple où se trouve l’image du Christ noir pour demander leurs récoltes et remercier les faveurs accordées.

Vêtements pour l’évènement

Cette tradition est une représentation du mestizaje (métissage), car elle combine des éléments indigènes et coloniaux. Les Indiens Promesanos, qui résident généralement dans les villes de Santa Cruz et Guaitil, portent des couvertures blanches avec des décorations rouges. Ils se distinguent parce qu’ils placent sur leur visage un voile blanc fait de malín (sorte de dentelle) ou d’un autre tissu translucide, qui sert de masque, car ils se considèrent indignes de montrer leur visage au saint, générant en même temps un halo de magie, de mystère et de peur. Ils portent également un chapeau de paille orné de plumes, de fleurs, de rubans, de mouchoirs et de couvertures rouges, un ensemble qui représente la germination des cultures sous les rayons du soleil.

Personnages clés des Indiens Promesanos

Parmi les Indiens Promesanos, certains personnages se distinguent, comme les Viejos, deux hommes déguisés, dont l’un représente une femme. Ils se distinguent parce qu’ils dansent différemment du reste des Indiens Promesano, exécutant une danse plus exotique, car leur but est la comédie. Les Viejos interprètent également des chants et des danses différents du reste du groupe, mettant en valeur la comédie et les traditions locales. Le personnage féminin, la Vieja, porte une perruque faite de tresses de cabuya et un long jupon imprimé, avec de faux seins et des fesses exagérées.

Les autres personnages sont les Capitanes, qui dirigent le groupe, les Cumiches, qui sont des jeunes et des enfants, et les Celebrantes, qui correspondent au public.

Danse des Indiens Promesanos

La danse exécutée par les Indiens Promesanos a des accents primitifs d’influence méso-américaine associés à la liturgie chrétienne. C’est une danse qui rappelle les cultes indigènes préhispaniques de fertilité de la terre et d’agriculture. Il y a également une certaine influence africaine, puisque la danse est accompagnée de musique marimba. Pendant la danse, les Indiens Promesanos vénèrent le « Patron » (comprendre “Dieu”) en remerciement de la fertilité et des bonnes récoltes.

La danse consiste en des marches où les participants avancent et reculent. Les hommes donnent le rythme avec un bâton en bois qui représente un « esteque », un instrument utilisé autrefois pour les travaux agricoles. Les femmes portent un jícaro contenant des haricots ou des grains de maïs en guise d’offrandes, et en avançant, elles jettent des fleurs devant l’image, comme symbole des semailles et en signe de gratitude.